Lundi, je suis dans le train venant d'Uzerche. Une heure d'arrêt dans
les voies. Un transformateur cramé, si mes souvenirs sont bons. Quelques
jours plus tôt, c'était une cousine qui arrivait, sur la même ligne,
avec deux heures de retard, problème de "machines". Mercredi-soir, gare Saint Lazare : chaos. Les panneaux d'affichage paraissent en panne. On ne sait plus quel train part, ou si les trains partent. Des employés de la SNCF passent en crachotant dans un micro, on n'entend rien. On n'entend pas mieux ceux qui utilisent les hauts parleurs de la gare. Samedi, une voisine a terminé son voyage en taxi.
Des signes d'organisation, tout de même : on a mobilisé du monde à gilet rouge pour bloquer l'accès aux trains bondés. Désormais, à la SNCF, le dysfonctionnement est devenu la nouvelle normale ? Comme dans ma gare de banlieue, où une voix vous annonce régulièrement "l'état du trafic", comme s'il allait de soi que l'arrivée des trains soit aléatoire.
La SNCF donne la curieuse impression d'être un navire sans pilote. Le phénomène est-il neuf, ou résultat d'un laisser-aller qui dure depuis plusieurs décennies ?
(Il est vrai que l'entreprise est exceptionnelle : on s'y livre à une "lutte des classes", alors que c'est un service public.)