Pas de « big bang européen » donc dans le scénario d’UBP, tant sur le plan économique que politique, mais plutôt le risque d’une fragmentation politique de l’Union avec toujours plus de pays ou de régions risquant de réclamer, soit une sortie de l’UE, soit une reconnaissance d’un statut spécifique. Nul doute, selon Patrice Gautry, que ces débats politiques viendront interférer avec l’action de la BCE. Selon lui, les seules probabilités de récession portent sur le Royaume-Uni, et non sur la zone dans son ensemble.
- À court terme
« Dans ce contexte de recul de la croissance (voire de récession) et de rebond de l’inflation, la Banque d’Angleterre pourrait être amenée à abaisser ses taux d’intérêts de 0,50 % à 0 % et élargir son Quantitative Easing », anticipe Patrice Gautry.
- À moyen terme
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Les conséquences d'un Brexit
Le résultat du référendum en faveur du Brexit a amené l’équipe de gestion actions européennes à ajuster son scénario de référence sur les actions. « Nous avons fait le choix de réduire notre exposition aux financières, en particulier aux banques, ainsi que notre exposition aux valeurs cycliques européennes domestiques, notamment dans le secteur de la consommation discrétionnaire, expliquent Rob Jones et Scott Meech, Co-Responsables de la gestion actions européennes. A contrario, nous avons augmenté l’exposition de nos portefeuilles aux produits de consommation, à la santé et aux pétrolières dans une logique défensive ».
Toutefois le report de la remontée des taux d’intérêt par la Fed figure parmi les éléments positifs à souligner pour la classe d’actifs. Les gérants restent ainsi confiants sur la dynamique des dépenses d’investissement. « Nos échanges avec les équipes dirigeantes d’entreprises nous indiquent qu’à court terme, elles estiment l’impact du Brexitassez faible sur le comportement des sociétés » ajoutent Rob Jones et Scott Meech. Avant le vote déjà, les valorisations étaient basses et donc attractives au regard des perspectives de certains titres. Il reste donc encore de belles possibilités pour les investisseurs internationaux souhaitant se positionner ou élargir leurs positions sur les marchés actions paneuropéens. Le scénario concernant les taux n’a pas fondamentalement évolué après le résultat du referendum. « Malgré les résultats plutôt inattendus du référendum, les marchés ont fonctionné normalement, explique Christel Rendu de Lint, Responsable de la Gestion obligataire. Il faut aujourd’hui clairement différencier ce que l’on pourrait interpréter comme l’amorce d’un scénario de récession mondiale (scénario auquel nous n’adhérons pas) et un biais favorable à un repli vers les actifs considérés comme les moins risqués, par exemple les obligations souveraines. »
La correction de marché consécutive au vote en faveur du Brexit a offert un point d’entrée intéressant sur le marché du crédit et ce d’autant que la probabilité de défaut n’a pas significativement augmenté sur la classe d’actifs. Si la volatilité va rester élevée avec, de facto, une légère hausse des primes de risque, aucun événement négatif majeur sur le crédit n’est attendu, à moins que d’autres Etats-membres historiques de l’UE émettent eux aussi le souhait d’un référendum. La stratégie centrale et les segments privilégiés par UBP n’ont pas significativement évolué pré- et post-vote : « nous continuons d’identifier les fondamentaux porteurs sur le moyen/long terme pour chaque valeur, recherchons des portages attractifs et des profils de rendements/risques intéressants qui nous permettent de conserver un maximum de liquidité tout en gérant activement le risque » détaille Christel Rendu de Lint.