Le lieutenant Karen Spergo commence à comprendre le fonctionnement du tueur de famille. Meurtre après meurtre, c’est sa propre vie qu’il raconte. Une aubaine pour elle: elle va peut-être pouvoir anticiper le prochain meurtre, car la série n’est pas finie. Et si l’on se fie à l’enfance du meurtrier, on ne peut que craindre ses prochaines actions. Il semble de plus beaucoup plus proche de Karen qu’elle ne le pense.
L’intrigue et la manière dont elle est agencée sont maintenant limpides. On suit en parallèle l’enquête du lieutenant Spergo, au fil des meurtres, et des épisodes tirés de l’enfance du meurtrier. Le but étant de faire le lien de l’un à l’autre. D’orphelinat en sévices en tous genres, il est toujours efficace de susciter la pitié du lecteur d’une part pour l’enfant et d’autre part d’instiller l’horreur devant le meurtrier qu’il devient. C’est classique, mais ça fait son petit effet.
Ce qui m’a un peu déçue dans cet épisode, c’est que justement on retombe sur une intrigue assez convenue. Une enfance terrible qui transforme un homme en tueur en série, un meurtrier qui se trouve juste sous le nez de l’enquêtrice et qui en fait la prend pour cible personnelle indirectement… C’est exactement ce que j’avais supposé à la lecture du premier épisode en espérant que ce ne soit pas aussi clair et j’ai franchement peur que finalement, ça ne soit que “ça”… D’autant plus que des personnages très intéressants et originaux comme le profiler ou le fils de Karen Spergo sont quant à eux laissés sur la touche dans cet épisode. Mais je laisse sa chance au quatrième et dernier volet grâce au joli cliffhanger et puis parce que j’espère quand même quelques surprises.
Un mot sur l’auteure: Karine Carville se définit comme une écriveronne et se présente sur son site ici. D’autres de ses oeuvres sur Ma Bouquinerie.