Jobby, Fabrice, Geneviève, Fritz et Pablo, les 5 membres du groupe, ont évolué séparément et ont construit des carrières solides avec des chanteurs de renom. Pour le jeune Jobby en début de carrière, ce fut notamment son passage en tant que back vocal pour Luck Mervil qui lui permit de prendre confiance.
Et aujourd’hui quand le groupe se retrouve, c’est le meilleur d’eux-mêmes qui ressort. Normal, une amitié de plus de 30 ans ça forge!
Pour Jobby, leader du groupe, chanteur et guitariste issu d’une famille de musiciens, jouer d’un instrument était une évidence. Quant au chant, c’est une conjoncture qui le lui fit prendre après le départ du chanteur de son band.
Parmi les grands noms à qui il s’est frotté se retrouve des personnalités telles que Robert Charlebois, Viviane Rangon, Georges Benson, Nanette Wokman ou encore Ginette Reno qui l’a le plus marqué tant par sa gentillesse que par sa voix.
Autodidacte, Jobby a appris à jouer de la guitare avec son père. En artiste généreux, il n’est pas avare de petites histoires et d’anecdotes qui lui sont arrivées dans sa vie de musicien: «Lorsqu’à 16 ans j’ai croisé le pianiste Johnny Hammond à New York, il m’a demandé ce que je voulais qu’on joue. J’ai dit: “joue et moi je te suis”. Il m’a répondu: “Hé mon petit, ici on joue de la musique, on est à New York.” Mais quand j’ai commencé à jouer, il n’en revenait pas, il s’est arrêté et m’a laissé jouer seul.» Jouer avec une figure emblématique du jazz des années 1960, voici une expérience qui ragaillardit n’importe quel musicien en herbe.
Depuis Jobby a fait son bout de chemin. Il est devenu un musicien et compositeur qui a performé sur les plus grandes scènes montréalaises en plus de ses 4 albums avec son band soudé.
Mais le petit détail en plus sur Jobby, est qu’il n’est autre que l’ami d’enfance de José Sebeloue, Julien Tarquin, Guy Bevert, Arthur Apatout et Clémence Bringtown. Pour ceux qui ne les ont pas reconnus, se sont les membres du groupe à succès la Compagnie créole. «On se retrouvait chez moi pour jouer ensemble, on était très jeunes… c’est par la suite qu’ils ont connu le succès, après leur départ pour la France», se souvient l’artiste aujourd’hui âgé de la soixantaine. .
En ce qui concerne le Québec, ce n’est pas sans amertume que Jobby parle des circuits musicaux: «C’est toujours les mêmes qui se retrouvent sur les grandes scènes, les télévisions et les radios. Être artiste au Québec, ce n’est pas payant, j’ai eu l’occasion de jouer dans un salon funéraire et j’ai été mieux payé [que sur certaines scènes]», dit-il.
En attendant, Jobby et le Carribean Jazz Guitar Quintet joue avec autant d’amour que nécessaire pour exprimer sa profonde affection pour la musique que ce soit dans des contrats ou des jams, ils saisissent toutes les occasions de se retrouver face à leur public qui ne cesse de grandir à la bonne vieille méthode du bouche-à-oreille.
N’hésitez pas à venir gouter à son mélange jazz funk aux saveurs caribéennes au Ste-Cath une fois par mois.