Il ne faut pas penser qu’en raison de facteurs génétiques, la maladie d’Alzheimer est inéluctable avec l’âge chez certaines personnes. C’est le message délivré par cette étude qui sensibilise à l’impact bénéfiques de 4 facteurs de mode de vie sain, comme une alimentation équilibrée et la pratique de l’exercice, pour éloigner le risque de déclin cognitif. Très précisément, ces travaux, présentés dans l’American Journal of Geriatric Psychiatry montrent que l’adoption d’un mode de vie sain réduit de manière significative les agrégats de protéines délétères pour le cerveau. Un bénéfice de plus, s’il en fallait.
Les chercheurs de l’Université de Californie – Los Angeles (UCLA) montrent la relation entre une alimentation saine, une activité physique régulière et un indice de masse corporelle normal et une incidence très réduite de l’accumulation des protéines amyloïde et tau, associés à l’apparition de la maladie d’Alzheimer.
L’étude a suivi 44 adultes âgés de 40 à 85 ans, âgés en moyenne de 63 ans, présentant des déficiences de mémoire bégnines, mais exempts de démence. Les participants ont subi une tomographie (TEP) afin de mesurer l’importance de la plaque et des enchevêtrements de protéines dans le cerveau. Les chercheurs ont également recueilli les données de facteurs de mode de vie. L’analyse révèle que
· chacun des facteurs d’un mode de vie sain est lié à des niveaux inférieurs d’accumulation ou d’agrégats observables sur les scans du cerveau. C’est en particulier le cas
· d’un IMC normal : les participants avec IMC supérieurs à la normale présentent un risque accru de 11% d’agrégats de protéines anomales ;
· d’une pratique régulière de l’activité physique ;
· de l’adhésion à un régime alimentaire de type méditerranéen, riche en fruits, légumes, légumineuses, céréales et poissons et faible en viande et en produits laitiers, caractérisé enfin par un ratio élevé d’acides gras mono-insaturés/graisses saturées, et une consommation d’alcool légère à modérée.
Ainsi l’influence du mode de vie sur le risque d’Alzheimer est confirmée par observations au niveau moléculaire et avant même l’apparition d’un déclin cognitif sévère, confirme le Dr David Merrill, professeur à l’UCLA et auteur principal de l’étude. De précédentes études avaient déjà lié un mode de vie sain à une apparition retardée de la maladie d’Alzheimer. Cette étude est la première à démontrer comment les facteurs de mode de vie peuvent influencer directement l’accumulation de protéines anormales chez des patients atteints de déficience cognitive très légère.
Une vie saine pour prévenir la maladie d’Alzheimer : L’étude sensibilise ainsi à l’importance de l’adoption de mesures de mode de vie sain dès -ou avant- les premiers signes avant-coureurs de déficience cognitive ou de diminution de la mémoire dans le cadre u vieillissement normal.
La prochaine étape, déjà prévue par les chercheurs, sera d’ailleurs d’observer via imagerie les effets d’interventions concernant l’alimentation, l’exercice et d’autres facteurs de mode de vie modifiables, tels que le stress et la santé cognitive chez des patients d’âge mûr.
Source: American Journal of Geriatric Psychiatry 2016 DOI: 10.1016/j.jagp.2016.05.007 Modifiable Risk Factors and Brain Positron Emission Tomography Measures of Amyloid and Tau in Nondemented Adults with Memory Complaints
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