En quelques jours, le Dernier train pour Busan a réalisé une performance sans précédent avec dix millions d'entrées en 19 jours en Corée du Sud. Ce n'est pas étonnant à une époque où l'amour pour le genre " zombie " est à son paroxysme. Qui plus est, ces morts-vivants " made in Korea " ont tout pour plaire, loin de la bêtise d'un film comme World War Z.
La grande force du long-métrage de Sang-Ho Yeon se situe dans son concept : un huis-clos dans un train infesté de zombies. Outre le rythme effréné du récit obtenu par ce principe narratif, le film manie astucieusement les métaphores pour révéler les dysfonctionnements de notre société comme l'égoïsme du capitalisme qui - accessoirement - entraîne l'apocalypse.
En soi, c'est une version non officielle de World War Z, en bien mieux à tous les niveaux. Hollywood avait tenté d'adapter le fabuleux livre de Max Brooks, ce qui a donné un succès public, mais aussi un échec cinématographique de haute volée (merci à Marc " l'incapable " Forster). Plus gore, moins pompeux, parfaitement réalisé et écrit - sauf sa fin trop mélodramatique - le Dernier train pour Busan est d'une efficacité redoutable. Tout cela pour dire : le blockbuster réussi de l'été vient de Corée !
Dernier train pour Busan sort le 17 août 2016.