Le maire de Nice, proche de Nicolas Sarkozy, doit retrouver bientôt un poste de premier plan dans le parti.
Le maire de Nice, proche de Nicolas Sarkozy, doit retrouver bientôt un poste de premier plan dans le parti.
Il en rêvait et ne le cachait pas. Depuis sa sortie du gouvernement, au lendemain de son élection à la mairie de Nice, Christian Estrosi souhaitait jouer un rôle de premier plan à l'UMP. Pourquoi pas le premier rôle, d'ailleurs ? Le 18 mars, il annonçait avec fracas qu'«aucune grande décision nationale» ne pourrait être prise «sans tenir compte de l'avis du maire de la deuxième ville UMP de France». Un tacle à destination de Patrick Devedjian : le secrétaire général du parti avait déclaré entre les deux tours des municipales que le secrétaire d'État à l'Outre-Mer devrait «naturellement faire ses choix» entre son poste au gouvernement et la mairie de Nice.
Les deux hommes, qui ne se parlent plus depuis les dernières échéances, devront apprendre à cohabiter. À défaut de «la tête du parti ou un ministère plein à l'occasion d'un prochain remaniement», que Christian Estrosi réclamait il y a quinze jours encore au chef de l'État, il devrait se contenter de celui de secrétaire général adjoint, aux côtés de Xavier Bertrand et de Nathalie Kosciusko-Morizet. La décision devait être tranchée par Nicolas Sarkozy mercredi soir à l'occasion de la réunion hebdomadaire de l'état-major de l'UMP à l'Élysée.
Après une période de froid, le maire de Nice est rentré en grâce auprès du chef de l'État. Ce rapprochement est le fruit d'une stratégie menée tambour battant.
Opération séduction
Lors du remaniement des instances dirigeantes de la rue La Boétie, en mars, Christian Estrosi s'est senti suffisamment fort pour refuser le poste de délégué général en charge du développement du mouvement que Patrick Devedjian lui proposait. Il s'est même plaint à Claude Guéant, le secrétaire général de l'Élysée, de la médiocrité de l'offre. Après la mise en place de la nouvelle équipe, il avait réclamé dans Le Figaro l'élection par les militants, et non plus la nomination, de tous les dirigeants de l'UMP.
Le 25 mai, quand il a retrouvé son siège de député des Alpes-Maritimes, il s'est immédiatement lancé dans une opération séduction vis-à-vis de ses collègues. Sa sollicitude a été appréciée au Palais Bourbon, comme en témoigne l'affluence à la fête qu'il a organisée pour son retour, mais aussi à l'Élysée, où Nicolas Sarkozy cherchait depuis longtemps comment contrebalancer l'influence du président du groupe UMP, Jean-François Copé.
source:http://www.lefigaro.fr/