Et vous vous plaignez après, sous prétexte qu'on vous l'a mal tendue !
J'hésite entre malentendu et esprit tordu.
Vous sautez à la perche un peu moins bien qu'un autre. Et vous avez du mal à supporter le fait qu'il puisse y avoir meilleur APÔTRE.
Vous n'êtes pas le premier à avoir été premier, ni le dernier à cesser d'être le premier.
Force est de constater que le premier tout comme le dernier sont des postes réservés par le sort... qui se moque des raisons et des torts.
Vous prenez le risque de perdre en jouant, ce n'est pas pour en vouloir aux autres de gagner...Le jeu n'est pas un art comme un autre : aucune défaite, aucune victoire ne viendront jamais à bout du hasard.
Vous vous répétez sans arrêt que vous ne voulez récolter que le fruit de votre travail.
Et vous vous étonnez de ne rien récolter.
Peut-être parce que c'est la mauvaise graine que vous avez semé.
Vous pleurez parce que vous n'êtes pas de taille pour célébrer les fiançailles de l'orgueil et de la vanité. On en sort rarement satisfait.
Vous maudissez le public qui vous a fait faux bond, peut être parce que vous ignorez que la vie est faite de rebondissements, de sursauts, davantage que de sauts (sots) !
Vous prétendez que l'argent ne fait pas le bonheur. Je vous rassure d'entrée, le bonheur ne fait pas le bonheur NON PLUS.
Vous n'avez pas encore saisi que dans tous les cas de figure, il ne peut s'agir que d'un leurre.
On ne vit et on ne meurt que pour du beurre.
Vous attribuez les bons points aux vainqueurs et les mauvais aux vaincus alors que la ligne de démarcation passe ailleurs, entre les petites victoires et les grandes défaites... entre la grandeur et la bassesse.
L'harmonie et la vilénie.
Ce n'est pas le jeu qu'il faut prendre au sérieux mais le sérieux qu'il faut prendre comme un jeu qui se joue par delà la réussite et la faillite.
Ce n'est pas le perchiste qu'il faut soutenir mais la perche... jusqu'à ce que le saut soit parfait... Autrement dit le dernier...