Demain, c'est la rentrée littéraire.
Depuis le temps qu'on l'évoque, il était temps d'y entrer, non? Cela veut dire que j'ai fait du rangement à la maison, dans les étagères, l'ordinateur, la tablette... Les livres parus jusqu'en juillet y sont, comme dans les librairies cette semaine, relégués à l'arrière-plan.
On peut le regretter. Et s'en consoler (un peu) avec l'idée que, de toute manière, des rééditions au format de poche, l'un ou l'autre événement ou une envie soudaine sont toujours susceptibles de faire revenir ces livres pas si vieux, et même encore très frais pour certains, à l'avant-plan.
Quelle est la durée de vie d'un roman? (Je dis: roman, puisque je suis surtout sur ce terrain-là, mais il n'est pas le seul.) Variable, sujette aux changements de température et de direction du vent, à l'humeur du jour ou même du moment, et surtout totalement imprévisible. Donc, rien n'est perdu.
Mais quand on pense, comme je le pense, que le livre est aussi (bien que pas seulement) un sujet d'actualité, quand on travaille (comme je le fais) pour un quotidien, l'attrait de la nouveauté reste puissant. Un bon moteur pour se remettre en appétit s'il en était besoin.
Mon seul regret devant la rentrée qui vient? Avoir lu, jusqu'à présent, parce qu'il restait de nombreux articles à écrire sur des livres déjà parus, trop peu de ces romans qui arrivent à partir de demain. Douze, ce n'est pas brillant. Mais le chemin est dégagé, les heures, les jours et les semaines qui viennent s'annoncent passionnants.