Alors que j'étais encore jeune, je trouvais ma dose quotidienne d'adrénaline en allant comme un fou au volant de ma petite auto française.
Comme elle n’était pas puissante du tout, la performance n’était guère accessible que dans les descentes, sur nos routes de montagne. J'ai pris des risques fous, j'y ai échappée belle plus d'une fois et c'est une chance insolente qui m'a toujours sauvé au tout dernier moment.
La voiture de mes rêves était la Matra Djet, un coupé de sport à moteur central-arrière souffrant elle aussi d'un manque de puissance évident. Moi, je souffrais d'un manque de moyens financiers sans appel et l'attraction passa bien vite.
Je ne vous dirai pas que mes premiers emplois sérieux s'assortissaient souvent d'un véhicule de fonction, que très vite j'ai eu une famille et un prêt hypothécaire et que ce doux rêve s'est bien vite vaporisé.
Ces dernières années, depuis que j'ai découvert le VTT, j'ai aussi retrouvé ce rêve et toutes ces sensations fortes sous forme de vitesse fulgurante en descente, d'accidents évités de justesse, de chutes souvent spectaculaires et sanglantes ainsi qu'une overdose constante d'adrénaline.
Je n'ai plus besoin d'investir dans une Porsche.