Ne reprenant absolument rien d’Android ou Linux, le nouveau système d’exploitation sera à code ouvert et pourrait bien être l’avenir de l’Internet des objets.
Aujourd’hui, on retrouve Linux essentiellement partout dans l’industrie technologique. Il est au cœur d’Android et de Chrome OS chez Google. Il partage aussi la même fondation (UNIX) que les systèmes d’exploitation d’Apple (iOS, macOS, appleOS, tvOS). En fait, parmi les grands joueurs, la principale entreprise qui l’a toujours boudée est Microsoft.
Bien que non dévoilé officiellement par Google, le projet est piloté par Brian Swetland, l’un des directeurs d’ingénierie logicielle de l’entreprise.
Mais voilà, Linux n’est peut-être pas adapté à toutes les situations, en particulier pour les appareils issus de l’Internet des objets. Et c’est peut-être la raison pourquoi un projet GitHub souhaite faire peau neuve et repartir à zéro.
Ainsi entre en scène Fuchsia. Sa description? «Rose + Violet == Fuchsia (un nouveau système d’exploitation)». Également nommée Magenta (qui s’avère être d’ailleurs le nom du noyau de l’OS), elle est la couleur complémentaire exacte du vert primaire en synthèse additive. Oui, un peu comme le vert du logo d’Android. C’est plutôt un drôle de hasard.
Bien que non dévoilé officiellement par Google, le projet est piloté par Brian Swetland, l’un des directeurs d’ingénierie logicielle de l’entreprise.
FINAL : Fuchsia is not Android / Linux?
«La décision a été prise de le construire en open source, alors aussi bien commencer par là en premier», a répondu Swetland dans une conversation IRC pour expliquer la publication du projet sur Github. Il a aussi mentionné que la version actuellement parvenait à être exécutée «raisonnablement bien» sur des systèmes compacts d’architecture Broadwell et Skylake d’Intel, ainsi que sur la tablette Switch Alpha 12 d’Acer. Travis Geiselbrecht, ingénieur logiciel de Google, a ajouté que Fuchsia soutiendra bientôt le Raspberry Pi 3.
Comme l’a remarqué un internaute dans les commentaires sur Hacker News, Swetland et Geiselbrecht ont un point en commun : ils ont tous les deux travaillé sur BeOS, le défunt système d’exploitation français des années conçu dans les années 90, et qui n’avait également rien à voir avec Linux.
De son côté, Android Police a creusé un peu plus loin dans sa documentation afin de mieux comprendre l’objectif de cette nouvelle initiative.
Son noyau, Magenta, s’inspire d’un autre noyau conçu pour les systèmes de petite taille : LK (ou Little Kernel). Il emprunte donc sa structure, mais en y ajoutant des couches afin de permettre la gestion d’utilisateurs et de permissions. Magenta est aussi mieux adapté pour alimenter des systèmes de toutes sortes : appareils connectés, téléphones, et ordinateurs conventionnels. Autrement dit, il est plus scalable que LK.
Toujours selon Android Police, Fuchsia est compatible avec les processeurs 32 et 64 bits d’ARM et les processeurs 64 bits x86. Il est même déjà possible pour quelqu’un de calé en informatique de compiler sa propre version afin de tester l’OS sur une machine virtuelle.
Voilà ce qui résume ce que l’on connaît du projet. Fuchsia pourrait donc être un système d’exploitation destiné d’abord aux petits appareils, pour ensuite répondre aux besoins de machines plus performantes. Fuchsia pourrait également mourir dans l’œuf, avec comme seule issue sa reprise par la communauté open source. Son avenir et potentiel dépend beaucoup de ce que Google voudra bien en faire.