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Comme je l'ai déjà dit la semaine dernière, sous fond de Jeux Olympiques, la vie politique et sociale française se poursuit et nos gouvernants et élus en profitent pour faire avaler plus facilement des couleuvres à qui veut bien les avaler. Malgré la forte opposition face à la loi travail proposé par le gouvernement, celle-ci a été adoptée cette semaine grâce à l'article du 49-3 comme l'avait d'ailleurs dit le Premier ministre. Que l'on soit pour ou contre, il n'en reste pas moins que le débat n'était pas clos entre les deux parties et que de faire passer une loi en ayant recours à ce fameux article, reste peu démocratique surtout encore une fois en cette saison. Cela prouve néanmoins que le Conseil constitutionnel travaille en août.
Justement au sujet d'élus et de hauts fonctionnaires, le Sénat avec à sa tête l'inamovible Gérard Larcher vient, et c'est une première, de porter plainte contre un journaliste qui a osé écrire à charge contre l'institution, dont l'intérêt est régulièrement mis en cause, et ses locataires. A l'époque, Gérard Larcher avait prévenu ses sénateurs de son intention de porter plainte. C'est désormais chose faite. Mais une plainte contre quoi exactement? Il est vrai que le titre est déjà en soi une provocation clairvoyante: "Le Sénat, Un paradis fiscal pour des parlementaires fantômes". L'auteur, Yvan Stefanovitch se défend de faire de l'opposition systématique contre la vieille maison, et insiste sur la nécessaire transparence des revenus et de l'obligation de présence lors des débats - et pas seulement les télévisés - pour redonner confiance aux Français dans leurs institutions afin qu'ils reprennent le chemin des urnes. Mais voilà, pour cela il faut accepter d'abandonner certains privilèges et nous en sommes loin. 227 ans après la nuit du 4 août, quel que soit le régime politique, les privilèges restent l'apanage d'une minorité qui préfèrent scier la branche sur laquelle elle est assise plutôt que de les perdre et de voir son monde s'effondrer.
Jacqueline Sauvage, devenue le symbole des violences conjugales, reste en prison. La meurtrière avait écopé de 10 ans de prison pour avoir tué son bourreau de mari. Une demande de libération conditionnelle avait été déposée mais elle a été rejetée par le tribunal d'application des peines de Melun et alors que le président Hollande l'avait partiellement graciée. Serait-elle à son tour victime, et encore cette fois-ci d'une rivalité entre deux pouvoirs, entre l'exécutif et le judiciaire? Ce serait triste mais pas absurde et le pouvoir patriarcal de notre société serait ainsi au summum de son injustice.
Pour conclure, quelques mots sur ce qui fait la une de quelques médias en ce moment, les Jeux Olympiques évidemment. Ce ne sont les résultats qui ont retenu notre attention mais les commentaires des journalistes de sport entre autres mais pas seulement. Chapeau bas pour toutes ces femmes qui se lancent dans la compétition au même titre que n'importe quels hommes mais dont l'effort laisse encore trop souvent indifférent face à un physique non approprié à l'événement. Le manque de pudeur des commentaires montrent encore à quel point le chemin est long... au risque d'encore et toujours me répéter.