Les chercheurs des universités de Bath, Manchester (UK) et Princeton (Etats-Unis), ont développé un modèle mathématique pour prédire la trajectoire de l’évolution des sujets » coopérateurs » qui produisent les ressources, vs les » tricheurs » qui utilisent des ressources disponibles sans contribuer par eux-mêmes. Comme le principe de coopération n’est pas exclusivement humain, les chercheurs ont travaillé à partir de la levure de bière, qui peut produire une enzyme, l’invertase, qui décompose les sucres complexes (en sucres invertis) en créant plus de nourriture » pour tous « . Cependant, les levures qui produisent cette enzyme (collaborateurs), utilisent de l’énergie qui pourrait plutôt avoir été utile pour la reproduction, ce qui suggère l’existence de souches » tricheuses » qui attendent que les autres fassent le travail pour se reproduire plus rapidement. L’hypothèse darwinienne suggère que leur capacité à se reproduire plus rapidement permettra aux tricheurs de proliférer ainsi mieux et plus rapidement et éventuellement de prendre » le dessus » sur la population.
L’idée d’une proportion idéale de » collaborateurs » : le concept clé défendu ici n’est pas celui-ci. Au contraire, il prétend que la taille totale de la population qui peut être prise en charge dépend de la proportion ou du nombre de coopérateurs : plus de coopération signifie plus de nourriture pour tous et une population plus importante.
· Si, en raison du hasard, il y a augmentation du nombre de tricheurs, alors il n’y a plus assez de nourriture pour tout le monde et la population s’éteint. L‘augmentation du nombre de tricheurs est donc défavorable aux deux groupes, les tricheurs et les coopérateurs.
· A l’inverse, une diminution aléatoire du nombre de tricheurs permettra à la population de se développer, en profitant de manière disproportionnée au groupe des coopérateurs (qui se développe donc encore plus).
La conclusion des auteurs semble alors évidente : les fluctuations dans le nombre des tricheurs sont bien aléatoires, mais ces fluctuations sont mieux exploitées par les coopérateurs, qui en profitent plus qu’ils ne perdent.
Source: PNAS (In press) via Eurekalert (AAAS) 19-Jul-2016 Researchers discover altruism is favored by chance
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