J’avais très envie depuis longtemps de vous parler de mon Finistère et de ses trésors. Une ballade touristique en quelque sorte.
En effet je suis née et j’ai vécu là bas jusqu’à mes 19 ans, ma famille et bon nombre de mes amis y vivent encore. Mes enfants y passent toutes les vacances scolaires.
C’est vous dire comme je suis attachée à mes racines et à ma Bretagne.
Personnellement je trouve que c’est l’une des plus belles régions du monde (oui oui toussa, toussa) et je vais vous faire découvrir progressivement mes endroits préférés sur le blog.
C’est donc avec grand plaisir que je vous emmène découvrir la jolie chapelle de Trémalo nichée près du Bois d’Amour à Pont Aven.
La chapelle de Trémalo
C’est une bien jolie chapelle de style gothique érigée au XVème siècle et typiquement bretonne : construite en granit et avec un toit d’ardoise.
Le toit de cette chapelle de style gothique est dissymétrique et touche presque le sol au nord.
Des hortensias sont plantés tout autour et lors de leur floraison, cela donne un tableau tout à fait idyllique.
On retrouve les armes des seigneurs du Plessis, famille fondatrice de la chapelle un peu partout, le but est de s’amuser à les retrouver.
Comme par exemple au chevet, entre la maîtresse vitre et le contrefort nord.
Au-dessus du porche d’entrée, placées dans une coquille St Jacques dans les mains d’un ange.
A l’extrémité sud, dans un écusson placé entre les pattes d’un lion.
Enfin, peintes sur des écussons en bois à l’intérieur de la chapelle.
A l’intérieur, la chapelle a conservé ses 3 autels en bois et sa statuaire : Vierge à l’Enfant en calcaire du XVème, Sainte Anne éduquant la Vierge, Saint Corentin, Saint Laurent et le grill de son martyr, Saint Etienne et les pierres de son martyr. Les poutres et sablières sculptées de figurines grotesques en bois polychrome représenteraient les 7 péchés capitaux.
En ce moment une exposition de reproductions est proposée sur le thème : « Gauguin ou le passeur blessé ». Elle est assez moyenne et cela fait un peu cheap, j’aurais préférée qu’elle n’y soit pas.
A l’extérieur, devant la porte sud, entre deux chênes plusieurs fois centenaires, s’élève un calvaire monolithe en granit, portant la date de 1807.
Vous pensez que du coup, oui c’est une énième chapelle comme la Bretagne, terre fortement catholique à une époque, a su en construire. La réponse est oui mais !
La ville de Pont Aven a accueilli de nombreux peintres qui ont contribué au rayonnement médiatique de cette petite bourgade bien endormie l’hiver.
Le plus célèbre d’entre eux a marqué la chapelle d’une aura complètement personnelle.
L’édifice est inscrit sur la liste des monuments historiques depuis le 11 mai 1932.
Gauguin et la chapelle de Trémalo
A l’intérieur de l’édifice se trouve aussi un christ en bois sur une croix du VXIIème ayant inspiré Paul Gauguin pour son œuvre « le Christ jaune » en 1889.
Pendant cet été 1889, Gauguin a peint plusieurs tableaux inspirés par le thème religieux : le Christ vert inspiré de la piéta du calvaire de Nizon, un autoportrait où il s’est représenté en Christ au jardin des oliviers, le Christ Jaune et l’autoportrait au Christ jaune.
Les autres artistes et la chapelle de Trémalo
La chapelle a été peinte par de nombreux autres artistes. Les tableaux de la chapelle, peinte par Emile Jourdan et par Pierre-Eugène Clairin, sont exposés au musée de Pont-Aven.
La plus ancienne représentation connue de Pont-Aven est une scène de sortie de messe de la chapelle de Trémalo peinte en 1864 par Otto Weber, un peintre danois.
Informations pratiques :
Ouverte tous les jours de 10h à 17h – de 10h à 18h de juillet à septembre
Entrée libre
Coordonnées GPS : 47° 51′ 40″ Nord 3° 45′ 02″ Ouest
Petite info supplémentaire :
Si vous décidez de vous rendre à Pont Aven, allez manger une crêpe au Talisman (4 Rue Paul Serusier), c’est assez cher mais ce sont les meilleurs de la région.