Réalisé par: Tod Williams
Avec: John Cusack, Samuel L. Jackson…
Durée: 1h38
Genre: Horreur
Date de sortie DVD: 21 septembre 2016
Speech
Clay Riddell, dessinateur de bandes-dessinées, est témoin d’une scène de carnage à l’aéroport de Boston : tous ceux qui se servent de leur téléphone portable se transforment instantanément en zombies sanguinaires. Il rejoint alors un petit groupe de survivants et part, avec Tom McCourt, à la recherche du signal à l’origine de ce chaos pour le stopper, avant qu’il ne soit trop tard.
Critique
Peu de livres de Stephen King peuvent se vanter d’écoper d’une bonne adaptation et malheureusement pour Cell Phone, la sienne fera partie de la catégorie « essai raté ».
Débutant pourtant sur un concept original (les hommes se zombifiant via leurs portables), le film s’enfonce très vite dans la série B à petit budget. Les maquillages désastreux et le jeu peu crédible des figurants en fait un cirque de zombies, d’avantage clowns que terrifiants. Et lorsqu’un des « zombies » se prend un arbre dans la tronche, on sait qu’on a atteint le fond.
L’attaque de l’aéroport, ouverture du bal, était pourtant bourrée de promesses angoissantes mais le traitement de Tod Williams en fait une scène confuse et peu accrocheuse.
Le reste sera aussi désordonnée que sa scène d’ouverture nous mettant à l’écart d’un spectacle qui échappe autant à nous qu’aux acteurs. En témoigne le jeu de John Cusack, habituellement bon dans cet exercice de style, (chambre 1408) complètement lissé dans une mono expression agaçante. L’acteur n’y croit visiblement pas, ce qui a pour cause d’engloutir la personnalité pourtant complexe de son personnage. Les autres n’y échapperont pas, n’attirant ainsi que peu de notre empathie même dans le décès de certains qui devient pour nous une ceremonie funéraire sans saveur.
Le dénouement ne rattrapera rien de ce ratage total, même si l’ambiance se rapproche de l’univers du King, le traitement reste maladroit et amateur même si on aperçoit furtivement la plume espiègle de son auteur.
Fade et brouillon cette adaptation du King nous laisse indifférent malgré toute sa volonté de faire un road movie « zombie » convenable. La critique de cette société accro à son portable passe à la trappe tout comme le jeu des acteurs noyé dans la bonne vieille cambouis d’une série B construite à la va-vite. Un potentiel gâché qui n’ira pas plus loin qu’un simple divertissement ennuyeux. Mieux vaut retourner sur son portable…
Votre dévoué Freddy