A 17 ans, j’apprends que je suis atteint par la maladie de Vernueil.
Aujourd’hui, 10 ans plus tard, je suis guéri.
Voici mon histoire avec cette maladie dite « incurable » : c’est un combat de l’esprit, une épopée au delà du prétendu « possible » qui me mènera finalement à la victoire.
Cet article vise à témoigner que tout est possible. Je souhaite, par mon expérience, redonner l’espoir et le pouvoir de changer aux gens qui en ont besoin.
Maladie de Vernueil : comment j’ai guéri l’incurable
Rencontre avec la maladie de Vernueil
J’ai 17 ans. Je me souviendrai toujours de ce moment où je m’aperçois avec horreur de la présence d’une grosse fistule sur la partie intérieure de ma cuisse.
Elle est grosse et complètement inflammée. Je ne l’avais jamais vu. Qu’est-ce que c’est que cela ?
Je me sens perdu, j’ai peur. J’ai très peur, je n’ose en parler, je le garde pour moi. Ce n’est pas normal, quelque chose cloche…
Je me dis secrètement, avec une touche d’espoir perdu, que si je n’y prends pas attention, cela partira de soi-même…
Quelques semaines plus tard, de nouveau, la présence d’une énorme pustule inflammée.
Je suis dans la douche. Je la touche avec mes mains et m’aperçois qu’elle fait 3 cm de diamètre au moins. C’est moche et cela fait mal…
Je ne peux m’empêcher de pleurer :
C’est une grande tristesse et un désespoir profond qui sont en moi. Je me sens perdu, en face de l’inconnu. Que va-t’il se passer ? Quel sort m’est réservé ?
Je ne sais pas, et j’ai peur.
6 mois sont passés, et j’ai déjà eu plusieurs crises. Plusieurs zones sont touchées dans mon entrejambe.
Je comprends que je dois en parler à un médecin, car apparemment cela s’aggrave avec le temps. Je dois bien y passer…
Diagnostic, condamnation et déprime
Je vais chez la dermatologue. Elle baragouine un nom tordu et me redirige vers un de ses confrères, apparemment spécialiste de ce que je semble avoir comme symptôme.
Je m’empresse de prendre rendez-vous chez ce monsieur.
150 euros la consultation d’une demi-heure. Wouaouh, il doit être bien spécialisé ce monsieur, me dis-je !
Voilà, c’est le grand jour. C’est aujourd’hui que j’ai rendez-vous.
Entre espoir et réconfort attendu, perspective de guérison et de soutien, mes attentes se voient quelque peu déçues :
« Ah oui, c’est bien ça! Vous avez la maladie de Vernueil. Mais bon, ça va, c’est un stade pas trop grave! » dit-il.
Il enchaîne avec le classique récital de médicaments à prendre : « alors vous allez prendre ça, ça, et ça. En cas de crise ça et ça. »
Ah oui, d’accord. Et sinon, euh… Comment on guérit en fait ? Ça guérit comment ?
« Ah ben, on ne peut pas vraiment guérir cela… »
Ah, cela veut dire que je vais prendre des médicaments toute ma vie ? Avoir des crises comme ça tout le temps ?
« Oui je sais … Prendre des médicaments toute sa vie ne paraît pas réjouissant. Mais bon. C’est comme ça… »
OK. SUPER.
Maladie de vernueil… Hidrosadénite Suppurée de son nom barbare. Ou encore Hidradénite Suppurée, les jours de fête.
Je cherche sur internet, qu’est-ce que la maladie de vernueil.
Ca n’a pas l’air très cool. Vraiment pas…
Aucune solution efficace. Ça s’empire apparemment avec le temps.
Je ne semble pas avoir tilté. C’est comme si le diagnostique ne m’affectait pas. Ou alors peut-être me suis-je coupé de mes émotions, peut-être que je fais un gros déni dessus…
Mon errance dans la maladie
Je collabore :
Je prends les médicaments comme un grand garçon.
Tous les jours, 2 comprimés le soir.
En cas de crise, 6 par jour.
Ma flore intestinale se détruit peu à peu. J’ai super mal au ventre à prendre ces médicaments.
Leur efficacité semble totalement aléatoire voire inexistante : j’ai toujours autant de crises. Ça fait mal et c’est vraiment très gênant…
En cas de crise, je prends les 6 comprimés prétendument magiques.
Tu parles… Ça ne m’a jamais arrêté ou réduit une seule crise. Par contre faire (très très) mal au ventre, pas de problème ça marche bien!
J’ai l’impression que c’est la méthode « si tu as mal au doigts, tape toi fort sur le pieds comme ça tu auras plus l’impression d’avoir mal au doigts ».
Génial, vraiment.
J’aurai deux autres rendez-vous chez ce brave médecin super-spécialisé-mais-qui-n’a-aucune-vraie-solution-ni-une-once-de-compassion.
Il seront tous deux aussi inutiles l’un que l’autre. 150 euros pour me garder 5 minutes à peine. Je trouve cela très limite, moi qui suis étudiant. Je me sens abusé.
Je n’apprends rien, et le rendez-vous ne m’apporte rien : une plate et factuelle vérification que les choses ne s’empirent pas trop, et une nouvelle ordonnance.
Aucun conseil pratique en cas de crise : je me démerde.
Aucun espoir, aucun soutien.
Aucune ombre de compassion ou de soutien psychologique ou moral.
Ce monsieur a l’air de bien connaître son sujet, dis-donc.
J’ai la haine. J’ai tellement la haine contre ce monsieur. Quelle incompétence. En fait, je me sens perdu et abandonné.
En fait, je suis en colère de ne pas avoir de solution, ce monsieur n’y est pour rien…
Je suis triste et rempli de désespoir. Je ne sais pas où me tourner, vers qui me tourner. Personne ne peut m’aider. Personne ne comprends à quel point cette situation est dure.
J’ai des crises quasi en permanence : des pustules pleines de pu grosses comme des balles de golf, à l’intérieur de la cuisse et sur les fesses. Ca s’inflamme une semaine avant de se percer.
Je peux m’asseoir, mais je dois mettre 2 coussins sous mes fesses. Et quelle douleur… elle est si aiguë que j’en pleure. Il arrive parfois que j’ai le cadeau d’une semaine sans crise. C’est très rare…
J’en ai marre, je n’en peux plus. C’est horrible de subir cela. Psychologiquement c’est dur, très dur, de se dire que l’on est condamné.
Ça parait bénin comme maladie, mais c’est psychologiquement que c’est dur à supporter. On le lit sur internet : les gens atteint de cette maladie souffrent souvent de dépression.
Je comprends ce que vivent les personnes atteintes de maladie incurable. Une nouvelle compassion naît en moi, pour les gens qui ont ma maladie, ou d’autres. Ah oui c’est vrai, j’en suis une, m’a-t’on dit.
C’est comme si je ne me considérais pas vraiment malade.
Je n’arrive pas à l’accepter.
Ce serait trop facile, d’abandonner comme cela.
Comment le diagnostique d’un médecin pourrait me condamner.
Cela ne marche pas comme ça, car moi, personne ne me condamne. Je suis libre de choisir.
L’idée de me résigner à rester dans cette voie, dans cette maladie, et à suivre ce traitement inefficace, ne résonne pas une seconde dans mon cœur comme la bonne solution.
Je dois faire quelque chose.
Aucun médecin ne peut apparemment m’aider.
Peut-être est-ce moi qui dois m’aider…
Prise de conscience : je VEUX guérir
Dans la vie, j’ai toujours réussi à avoir ce que je voulais : à force de travail, de courage, de volonté, de persévérance. J’ai toujours réussi, depuis que je me suis « réveillé », à arriver à mes fins d’une manière honorable et respectueuse.
Pourquoi cette maladie, incurable ? Est-ce fait pour me pourrir la vie ? Est-ce un défi ? Cela vient de qui, ce truc ? Ça m’est tombé comme ça, par hasard ? Ou est-ce moi qui ai créée cela ?
Est-ce héréditaire ? Hériter de cela n’a pas de sens, pour moi.
Suis-je destiné à prendre ces médicaments toute ma vie ?
Suis-je condamné à être « malade » ?
Ce concept d’être condamné n’a pas vraiment de sens pour moi. Est-ce que je refuse de voir la vérité ? Ou est-ce que j’ai naturellement cette volonté et cette conscience que l’on peut guérir?
Une sensation tangible me fait me dire que tout est possible. Et que si je souhaite guérir, c’est un chemin que je peux entreprendre. Moi-même.
Bien que baigné de lourdes émotions, et avec un enjeu conséquent à la clé, je ressens cet espoir que guérir est possible…
Je ressens que j’en ai la capacité.
Alors je décide de prendre cette route. C’est parti!
Je décide d’arrêter les médicaments.
Je n’irai plus voir ce médecin : son aide m’est inutile.
Bon… Par où on commence ?
Mon combat pacifique contre la maladie
Mon chemin commence par des recherches sur internet.
Je cherche des gens qui ont guéri. Il y en a peu… Très peu. C’était il y à 8 ans : on ne trouve pas grand chose sur internet sur le sujet.
Quelques sites, quelques forums.
Je trouve le blog de cette jeune femme qui dit avoir guéri. Elle a remarqué qu’en prenant soin de son alimentation, les crises diminuaient, et elle en était même arrivé au stade où elle n’en avait quasiment plus.
Je commence à essayer de faire ça.
J’élimine à mon grand regret les pommes de terre, et plein d’autres aliments. Je fais des tests, des essais.
Ce n’est pas très fructueux, je ne vois aucune amélioration distincte.
J’y reviendrai plusieurs fois, pendant plusieurs mois. Mais la conclusion est la même : à part me sentir privé, je ne vois aucune amélioration…
Lorsque je parle de cette maladie, je dis que j’ai décidé de guérir, et que je suis en train de guérir.
Lorsque l’on me met en doute et me parle de médicaments, je dis que j’ai choisis de passer par autre chose.
Je suis déterminé, je ressens vraiment que ce chemin est le bon. Je ressens que c’est possible, que j’en suis capable.
Je continue mes recherches et m’attaque aux fameux remèdes de grand mère.
On a beau dire, l’avancée technologique et médicale d’aujourd’hui ne rivalise pas avec les grandes-mères… Elles savaient déjà faire tout ça avec des herbes et des remèdes à 2 euros…
Je trouve quelque pistes :
- Argent colloïdal liquide. Présenté comme le remède miracle à toutes les maladies.
Je m’en fais une cure. J’en applique sur les plaies en cas de crise.
Mouai… C’est sympa, c’est frai, et psychologiquement ça fait du bien. Mais concrètement, pas vraiment d’amélioration notoire. - Fleurs de matricaire : Pareil… C’est sympa mais cela ne fait pas grand chose.
- Homéopathie : je ne me souviens plus lesquelles…
Le résultat n’était pas grandiose non plus.
J’essaierai deux/trois autres remèdes gentils-mais-pas-très-efficaces, avant de perdre quelque peu mon entrain.
Cependant, les crises semblent réduire.
J’ai fini mes études, et je me sens moins stressé. Mon environnement est plus calme et apaisant. J’ai l’impression que cela a un rapport. J’ai l’impression que ces histoires de remèdes ne me mèneront pas plus loin.
Je ne ressens pas que la solution soit par là.
Je sens que la solution est en moi.
Je ressens qu’il s’agit de choisir, réellement. Mais j’ai du mal, car les faits sont là : j’ai des crises.
Comment peut-on être guéri à la fois, et voir que l’on est malade.
On peut imaginer être guéri, oui, mais n’est-ce pas se voiler la face ?
Je suis un peu perdu.
Je pose encore une fois le choix de guérir, et décide ensuite de l’oublier.
Je passe à autre chose, je continue ma vie, et advienne que pourra.
Guérison de la maladie
Les semaines, les mois passent. Les années passent…
Voilà 10 ans que l’on m’annonçait l’infecte diagnostic.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Je suis guéri.
Voilà bien 2 ans que je n’ai pas eu de crise. La dernière remonte à un moment de grand stress, et elle était très « soft ». Et la précédente : 1 an avant. Plus aucune gêne. Je me sens libre et liberé.
La maladie de Vernueil n’est plus qu’un mot pour moi.
Quand je vois le chemin que j’ai fait, je vois que seul ce CHOIX que j’ai fait moi-même de guérir, allié à ma volonté et ma persévérance, m’ont permis de guérir.
Rien d’autre.
Ce n’est ni un médecin, ni un médicament, ni un remède, ni quoi que ce soit qui m’a fait guérir.
C’est moi qui ai guéri. C’est mon choix et mon intention qui ont opéré le miracle.
Mais, que s’est-il bien passé ? Comment ai-je pu guérir cette maladie que l’on dit « incurable » ?
Voilà 3 ans que j’ai entamé un cheminement personnel et spirituel :
C’est à la suite d’une dépression que je me mets à méditer. Il m’arrive des expériences d’éveil. Je vis des états extatiques.
Depuis, mes perceptions s’étendent. Je suis très sensible, à mes émotions, à mes intuitions, à mes connections …
Je ressens les énergies, les émotions. Je me connecte de plus en plus à la vie. Je suis de plus en plus « là ».
Tout cela m’était inconnu, avant.
Les gens ont le pouvoir de guérir.
Les gens ont du pouvoir sur eux-même.
La vie est une expérience où le maître mot est liberté. Il n’y a aucune condamnation que les choix que l’on fait soi-même.
Aujourd’hui, je suis thérapeute. J’étais ingénieur, avant.
Mon chemin m’amène à me reconvertir, car je suis inspiré par cette passion de créer du changement, de transmettre des clés de transformation et de guérison. Je souhaite animer des stages, et créer des formations sur le développement personnel et spirituel. Je souhaite amener les gens à déployer leur potentiel.
Je vois aujourd’hui, comme l’homme est capable de s’enfermer dans ses propres structures. Je vois aussi la beauté que cela a, une fois qu’il retrouve son pouvoir.
Je vois comme il est facile d’être déconnecté de soi et de passer à côté de son corps, d’ignorer les sensations et les émotions qui nous traversent. Je vois aussi la beauté que cela a d’y être pleinement connecté.
Je vois comme le mental et les structures de l’inconscient nous limitent. Je vois aussi la puissance de changement qui y réside.
Je vois comme il est facile et arrangeant de déresponsabiliser nos maladies. Je vois aussi, lorsque l’on prend ses responsabilités, le pouvoir que l’on a pour changer.
Je comprends, aujourd’hui, comme cette maladie était simplement un signe, un message, une alerte. C’était une manifestation d’une partie de moi, qui souhaitait me montrer que quelque chose n’allait pas en moi. C’était une invitation à la remise en question et au changement.
La maladie n’était pas le problème. Le problème était en moi.
Ce n’était pas contre moi, c’était pour moi.
Il y avait quelque chose à guérir, à l’intérieur.
Je m’aperçois aujourd’hui que cette maladie n’était là que pour me montrer à quel point je me sentais prisonnier d’une vie qui me déplaisait.
Elle était la métaphore pour me montrer que ma vie actuelle était sans espoir. Ou du moins, c’est la manière dont je la vivais…
La violence de la manifestation était juste une manière de me montrer l’urgence du changement à entreprendre.
Et ce travail de guérison intérieure, voilà 3 ans que je l’ai entamée.
J’ai dit NON au fait d’être une victime et OUI à prendre mon pouvoir de guérir.
Il n’y a pas de magie : la guérison est simplement le fruit d’un désir de transformation honnête et sincère mené à bien.
3 ans à travailler sur moi. En méditation, en introspection, en découvertes, en remises en question.
J’ai fait des stages, des thérapies. Mon esprit s’est ouvert. Ma conscience est en expansion.
Nous sommes bien plus qu’un corps physique : nous sommes de l’énergie, des émotions, du mental.
Apprendre à se connaître dans la multitude de nos facettes est la clé du changement et de la guérison.
Mes croyances ont tellement changé.
Aujourd’hui la vie n’a plus rien de ce qu’elle avait avant. Elle paraît belle, et pleine de possibilités.
Que de potentiels s’offrant à moi, potentiels de bonheur et d’expansion…
Merci
Je suis si fier de moi.
Fier d’avoir su me détacher des croyances collectives, diagnostics et condamnations.
Fier d’avoir trouvé le courage de changer, de guérir, et de construire mon propre chemin.
Aujourd’hui, j’ai retrouvé la joie de vivre.
J’ai retrouvé l’amour de vivre.
J’ai retrouvé à quel point c’est bon d’être en vie, d’être là, d’être sur cette planète.
Ecrire ces ligne réveille quelques larmes. C’est la nostalgie d’être en vie, vraiment.
J’ai retrouvé mon pouvoir :
le pouvoir de changer les choses,
le pouvoir de guérir,
le pouvoir de faire ce que je souhaite dans ma vie.
Alors, à ceux qui en ont besoin, je vous adresse le message suivant :
Tout est toujours possible, toujours.
Ouvrez les yeux.
Personne n’y croira pour vous, alors croyez-y vous-même.
C’est vous qui choisissez.
Décidez de guérir.
Regardez ce qui demande à être vu et changé : la solution est en vous et ne demande qu’à se déployer.
Il existe un grand nombre de thérapies alternatives qui permettent d’accéder aux causes sous-jacentes à un problème afin d’en résoudre les tensions et d’amorcer un processus de guérison.
La thérapie intuitive que je pratique en est une parmi bien d’autres.
Pour guérir, l’essentiel est de le CHOISIR :
Choisissez pour vous. Choisissez vous-même. Rendez les choses possibles.