Cela fait maintenant 9 ans que nous sommes inscrits sur Trocmaison.
Nous n’avons jamais eu d’a-prioris sur les échanges de maisons ni même pensé aux gens qui viendraient chez nous en tant « qu’étranger dans notre lit ». Nous n’avons pas non plus pensé qu’ils pourraient saccager la maison ou voler mes bijoux (quels bijoux ?!?!).
Toutefois, en 15 échanges, on peut commencer à faire un petit bilan chiffré des problèmes rencontrés mais c’est surtout l’occasion de vous livrer quelques petites anecdotes…
De notre côté et notre maison…
- 15 échanges en tout
- 4 voyages à l’étranger
- 4 échanges de voiture
- 7500 kilomètres faits par nos hôtes avec notre voiture
- 2 assiettes cassées
- une poêle neuve téfal irrécupérable à cause de l’utilisation de la paille de fer…
- 2 contraventions lors du prêt de notre voiture
- 2 coupes à champagne cassées
- une fuite de la baignoire (en la lavant, nous avions mal revissé le bouchon de vidange…) et appel du plombier
- une grille d’un robinet cassé à cause de la pression de l’eau (toujours pas compris cet argument…)
- la marche arrière craquée
Chez nos hôtes…
- 3 verres cassés
- Deux passat (break et classique), deux Chevrolet et une Volvo utilisés
- une porte de placard laquée de salle de bain rayée puis rénovée grâce à un super artisan local
- un accident de voiture et un délit de fuite
- une tâche d’eau sur un parquet non traité
- deux maisons moyennement propres
Quelques anecdotes
La marche arrière craquée
Notre dernier échange a également inclus l’échange de notre voiture. Dessus, le levier de vitesse a une sécurité qui consiste à lever le pommeau pour passer la marche arrière. Sauf que notre échangeur n’a pas su faire et il a sans doute forcé jusqu’à ce qu’elle s’enclenche… Du coup, plus besoin de lever.. pas forcément gênant mais un poil contrariant. Il faut désormais faire attention à ne pas aller trop à gauche pour passer la 1e sinon on recule…
Un invité non désiré
En échangeant avec une maison dans le Tarn, nous avons eu plusieurs déconvenues sur la propreté des lieux. Première fois que cela arrivé (et ça n’est jamais plus arrivé). Mais le summum a été lorsque nous avons voulu nous asseoir sur le pouf situé en dessous de l’escalier.. Il était un peu froissé alors je le tapote, re-tend le tissu qui me semblait froissé et que vois-je… un asticot qui avait fait son nid dans un pli du pouf !! quelle horreur !
L’arrivée dans la maison norvégienne
En 2012, nous avons échangé avec une famille norvégienne. Dans leur voiture, à l’aéroport, le GPS était réglé sur « maison », chouette, il n’y a qu’à suivre… Sauf que vers la fin du trajet, ce qui semblait être bientôt l’arrivée dans la maison, nous avons suivi le GPS qui nous indiquait un chemin en terre. Nous nous engageons. Au bout de quelques mètres, on s’inquiète un peu car on traverse une forêt et le chemin est caillouteux, terreux et plein de trous. On continue puisque le GPS nous indique être sur la bonne voie.. on croise quelques maisons, on monte de nouveau, quelques virages toujours sur ce chemin forestier et d’un coup, vue magnifique sur la maison de nos norvégiens. Et là, on a pris une sacrée claque ! Une maison immense, tout en bois, avec vue sur le lac… Heureusement que le GPS était là car jamais nous n’aurions trouvé la maison !
Sinon, nous avons eu pas mal de péripéties lors de notre voyage dans l’ouest canadien en 2008…
Les contraventions
Nos tout premiers hôtes canadiens ont beaucoup voyagé lors de leur séjour chez nous. Habitués aux longues distances, ils font fait près de 3500 km avec notre voiture. A notre retour, nous avons trouvé 2 contraventions pour excès de vitesse ! Il nous a suffit de photocopier nos billets d’avion et de remplir la fiche au nom du canadien pour que l’affaire soit « classée » sans suite.
La bombe anti-ours
Nous étions dans l’ouest canadien en septembre et qui dit septembre, dit ours qui mangent des baies. Nous avions donc été prévenus qu’il fallait faire attention aux ours lors des randonnées que nous effections. Moi ça me stressait un peu quand même, je me voyais déjà avec un gros ours noir face à moi… Papa lutin n’étant pas chaud pour acheter le spray au poivre vendu dans tous les magasins et censé repousser les ours en cas de rencontre fortuite, je rongeais mon frein. Je ne pouvais m’empêcher de flipper dès que je voyais des baies sur les côtés. Un jour, nous devions faire la « Swifcurrent Pass », la ranger nous signale qu’elle est fermée à cause des ours qui ponctuent le parcours. Du coup, nous optons pour une autre rando (magnifique au demeurant) la « Grinell Glacier ». Pour me rassurer, j’ai donc pris les clés de voiture et j’ai passé (presque) mon temps à secouer pour faire du bruit… J’ai aussi embarqué la bombe de déodorant dans le sac de rando au cas où…
Papa lutin s’est bien moqué de moi et a même entamé une petite danse « anti-ours »…
On en parle encore parfois…
Chaussures de rando en feu
Les jours où nous campions, il y avait la possibilité de prendre le permis feu. En effet, à chaque emplacement, il y a un trou à feu pour se réchauffer le soir et/ou griller quelques guimauves.
Septembre dans l’ouest canadien, ça commence à faire frisquet alors un soir, nous optons pour une petite flambée. Pour me réchauffer et griller mon chamallow, je m’approche et met mes pieds sur le tour du trou à feu qui est en acier. Tout va bien, je suis bien, j’ai chaud et d’un coup je vois de la fumée sortir de mes pieds, puis l’odeur du plastique brûlé… Je me suis rendue compte que mes semelles de chaussures étaient en train de fondre !
Elles n’ont pas eu le temps de beaucoup fondre mais depuis, elles gardent cette petite particularité qui font leur charme…!
L’accident de voiture et le délit de fuite
C’était notre 1er voyage à l’étranger et notre 2e échange et ce que nous ne redoutions pas encore est arrivé… nous avons eu un acccident avec la voiture de nos hôtes, le 3e jour !
C’était un dimanche et nous allions passer 3 jours en camping dans le parc national Waterton à la frontière avec les Etats-Unis. Nous nous sommes arrêtés à un stop dans une ville déserte…
Nous regardions l’architecture des maisons quand une voiture garée sur le parking d’à côté à reculé… dans notre portière passager (ben oui que viennent faire des touristes dans cette ville désertée le dimanche…). La vitre électrique me tombe sur les genoux. Un indien immense sort de la voiture et nous demande de le suivre jusqu’au commissariat. Craignant qu’il nous sème, nous lui demandons sa carte d’identité comme garantie. Il refuse et part sans demander son reste en nous plantant sur place. Et là… les pleurs arrivent. Un dimanche dans une ville fantôme au fin fond du Canada avec une voiture cassée qui ne nous appartient pas, l’angoisse !
Après avoir repris nos esprits, nous allons au commissariat mais il n’y a personne. Heureusement une borne SOS est à proximité. Comme dans les films, je compose le fameux 911… Et je tombe sur une dame très gentille à qui j’explique le problème (en anglais of course), elle me rassure et me répond que la patrouille locale va bientôt arriver. Nous attendons un bon petit moment puis deux cow-boys arrivent, on leur explique à nouveau, ils font le tour de la voiture et notent tous les problèmes. J’avais retenu la plaque d’immatriculation du fuyard alors nous allons signer une plainte pour délit de fuite. Ils nous expliquent que la procédure avec les assurances est lancée et que nous pouvons repartir.
La tête n’est plus au camping mais au retour à la maison pour le dire à nos hôtes, comment allons-nous leur annoncer que la voiture qu’il nous prête gentiment est cassée ?!
Heureusement qu’ils nous ont prévenu qu’ils partaient en camping à St-Emilion, j’appelle ainsi tous les campings du village et tombe enfin sur le bon. Je demande à ce que le message de me rappeler leur soit donné. Ils nous rappellent le lendemain, nous leur expliquons la situation et leur flegme nous scotche.
Le monsieur me dit que ce n’est pas grave, ce n’est pas notre faute, il n’y a pas eu plus que du mal matériel, que nous devons appeler leur ami pour qu’il se charge de la voiture. Ils finissent par dire que nous pouvons prendre leur 2e voiture et de continuer notre trip dont nous avions tant rêvé depuis tous ces mois. Vous vous demandez comment cela s’est terminé ?
Au final, l’indien fuyard n’a jamais été retrouvé mais notre plainte a permis à ce que les assurances remboursent l’intégralité des dégâts.
Nous avons continué notre périple avec la 2e voiture et ce voyage a été le plus beau du monde..
Le sac aux miracles
Toujours chez ces mêmes canadiens… Le dernier jour, nous faisons le ménage et c’est papa lutin qui passe l’aspirateur dans la chambre. Il soulève les couvertures du lit qui tombent jusqu’au sol pour aspirer le dessous et voit un sac. Pensant qu’il s’agit d’un des nôtres, il le prend et l’ouvre… Il ne m’en a même pas parlé le chameau, il a attendu qu’on soit dans l’avion pour me dire qu’il y avait tout un tas de sex-toys dans le sac qu’il avait trouvé…!
Et vous ? des anecdotes à raconter ?