Film américain de Steven Spielberg et sorti en 2008.
Ta tada ta ! Ta tada ! Ta tada ta ! Ta tada ta ta ! Le voici enfin revenu ! L’aventurier le plus mythique du cinéma revient enfin sur nos écrans ! Après des années d’attente, après trois épisodes cultes, le tandem Spielberg / Lucas a retroussé les manches pour faire revivre notre archéologue préféré.
La gageure était de taille. Comment, après 19 ans d’absence, avec un Harisson Ford vieillissant et un public dont les goûts a évolué, reprendre cette saga magique sans décevoir les fans ? Les deux compères ont fait ce qu’il y a de plus logique : ils n’ont pas triché sur l’âge de l’acteur principal. Ce quatrième opus ne sa passe donc plus dans les années trente, et Indiana n’affronte pas des nazis arrogants. Non, le docteur Jones a près de soixante ans, et nous sommes dans les années cinquante. Le concept est intéressant. Indiana Jones n’est plus cet aventurier immortel et bondissant que nous connaissions. Il a vieilli, et sauter dans des gouffres pour éviter des balles ne l’amuse plus. Désormais, il doit non seulement affronter des communistes avides de pouvoir, mais aussi son propre gouvernement, en proie à un Maccartisme paranoïaque.
Hélas, passée la première demi-heure, qui laissait présager un film à la hauteur des précédents, le niveau du scénario chute terriblement. Indiana est face à deux molosses de la CIA qui veulent lui faire avouer qu’il est un traitre. Un traitre ? Mais d’où sortent-ils, ces deux abrutis, ils n’ont donc pas vu les films précédents ? Jones n’est tiré de là que grâce à l’intervention d’un général avec lequel il a travaillé. Hein ??? Indiana Jones, l’archéologue passionné par les découvertes historiques, a travaillé pour l’armée ? Oui, et bien pire encore. Il a fait de l’espionnage, du contre espionnage, Indiana Jones est devenu un bon américain qui s’est battu pour sa patrie. Passons sur ce patriotisme tardif, nous pouvons tout lui pardonner pourvu que l’aventure soit belle.
Hélas, trois fois hélas, l’aventure part vite dans de drôles de directions. Indiana part à la recherche d’un de ses collègues et d’un crâne de cristal, légende qui sort d’on ne sait où et qui n’intéresse personne. Non mais franchement, qui avait entendu parler de ces foutus crânes d’œufs avant ce film ? Après l’arche d’alliance, après le saint graal, Indiana Jones se démène pour un pauvre bidule en plastique (parce que franchement, on dirait vraiment un bout de plastique leur truc) ?
Bon, passons encore, si l’aventure est belle, peu importe que ce soit pour une relique stupide. Après tout, les pierres du temple maudit du deuxième épisode n’étaient pas non plus des plus connues. Mais l’action y était. Mais encore une fois, ce quatrième Indiana Jones déçoit. Certes, on trouve de l’action. Mais quelle action ridicule ! Et ce scénario ! Ces rapports entre les personnages ! Je savais que « Sous le soleil » était la série française la plus exportée au monde, mais de là à faire appel à son scénariste pour Indiana Jones ?!? On s’y croirait. Indiana retrouve sa conquête du premier film, Marion, et c’est le grand amour, les clins d’œil complices, alors qu’ils ne se sont pas vus depuis vingt ans. Le docteur Jones se découvre un fils caché, et dix secondes plus tard on a droit à du fiston par-ci, à du Junior par-là…
Alors certes, il y a de beaux paysages et des mystères à résoudre. Mais quel gâchis ! Nous sommes au niveau d’un Benjamin Gates, pas mieux. Je déconseille aux véritables fans, qui risquent de pleurer toutes les larmes de leur corps. Les autres passeront probablement un bon moment, s’ils partent du principe que c’est une aventure un peu fantastique, qu’il ne faut pas s’accrocher aux détails.
Note :
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