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La chronique culturelle de Colette: Une nouvelle composition de Péter Eötvös

Publié le 11 août 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Œuvre composée en 2015 en 4 Fragmente, pour mezzo-soprano, ténor, récitant, chœur et orchestre. C'est la première œuvre symphonique vocale avec solistes vocaux, chœur et orchestre, du compositeur hongrois. Commande du Festival de Salzburg conjointement avec le Konzerthaus / Wien Modern, la Tonhalle-Gesellschaft de Zurich, le Müpa - Palais des Arts de Budapest, et l'Orchestre symphonique de Sydney. La création est dédiée à son ami l’écrivain Péter Esterházy (correctement: Eszterházy), décédé à Budapest le 14 juillet 2016. Les deux hommes avaient écrit ensemble le livret de cet oratorio et György Buda l'a traduit en allemand. Le soir de la création, l'Orchestre philharmonique de Vienne et le Chœur de la radio hongroise étaient placés sous la direction de Daniel Harding. Dans la distribution, on notait la mezzo-soprano allemande Iris Vermillion dans le rôle de l'Ange, le ténor finlandais Topi Lehtipuu dans celui du Prophète. L'acteur autrichien Peter Simonischek était le récitant, et le chœur comptait une cinquantaine de chanteurs. Eötvös a rassemblé notamment des fragments de compositions d’Hallelujah déjà existants, des citations de la cantate de Bach "Ich hatte viel Bekümmernis", du "Messie" de Haendel, de "Boris Godounov" de Moussorgski ainsi que de gospels.

Pour son texte, Péter Eszterházy s'est inspiré de Notker Balbulus, moine bénédictin de l'Abbaye de Saint-Gall. Musicien, écrivain, poète, historien de Charlemagne, également nommé Notker le Bègue ou Notker de Saint-Gall, né vers 840, et mort le 6 avril 912. Péter Eötvös, pour sa part, fait de Notker un symbole de notre temps. "Variations sur un thème de Haydn, op.56" de Johannes Brahms et l'Adagio de la "10e symphonie en fa dièse majeur" de Gustav Mahler complétaient le programme.

Lors de cette soirée salzbourgeoise, le public n'a pas manifesté un enthousiasme délirant pour cette œuvre qui a pu lui sembler quelque peu déroutante. En particulier, les différents emprunts aux alléluias déjà existants… Au point que Marie-Aude Roux n'a pas hésité à écrire dans le quotidien Le Monde daté du 5 août "Il faut dire que le compositeur hongrois n’y est pas allé avec le dos de la cuillère". Non sans reconnaître malgré quelques moments iconoclastes ou ironiques, une musique puissante.

L’œuvre sera redonnée le 23 novembre 2016 à 19h30, au Großer SaalKonzerthaus de Vienne et le 24 au Béla Bartók National Concert Hall du Müpa de Budapest. S'y ajouteront "Friede auf Erden, Op.13" de Schönberg ainsi que l'Adagio de la "10e Symphonie en fa dièse majeur" de Mahler. Le 22 mars 2017, c'est au Tonhalle de Zurich que l'on pourra entendre "Halleluja - Oratorium Balbulum".


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