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Il était assigné à résidence à l’Auberge de la Montagne Pelée en Martinique depuis mai 2014, par décision administrative prise dans le cadre d’un arrêté ministériel d’expulsion. Rachid Rafaa, informaticien marocain, est suspecté d’appartenir à l’organisation terroriste AQMI (Al-Qaida au Maghreb islamique). Alors que l’état d’urgence a été prolongé de 6 mois, suite à l’attentat perpétré à Nice le 14 juillet 2016, l’homme de 40 ans est activement recherché. Il est en cavale depuis le 27 juillet 2016, date à laquelle il s’est soustrait aux obligations de son assignation. D’importants dispositifs militaires ont été déployés pour le retrouver, en vain.
Si les autorités marocaines le soupçonnent d’avoir favorisé la communication des membres de l’AQMI via internet, Rachid Rafaa s’en est toujours défendu. Bien que les services français soutiennent également cette possibilité, aucun jugement n’a été rendu en ce sens. Depuis 2009, Rachid Rafaa est accusé par son pays d’origine de "constitution de bande criminelle en vue de commettre des actes terroristes". Réfugié dans le nord de la France, il était alors sous le joug d’un mandat d’arrêt international et placé en détention provisoire en attente de son extradition. Au regard des risques de torture que le suspect encourrait au Maroc, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a finalement interdit définitivement son extradition. Après une incarcération à Lille et une assignation à résidence en Vendée, c’est au Morne Rouge que Rafaa résidait depuis 2 ans.
Suite à sa disparition, Eric Corbaux, procureur de la République a annoncé l’émission de mandats d’arrêt national et international à l’encontre du fugitif. Les autorités précisaient par ailleurs: "à ce stade, toutes les pistes sont explorées et des contacts ont d’ores et déjà été pris avec les États voisins".