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Trois jours avaient suffit pour mettre le doute dans l’esprit français. Fini les lamentations, les pleurs sont aujourd’hui de joie ! La Marseillaise, qu’on se languissait d’écouter, a résonné, pas seulement une fois mais deux fois.
Tout d’abord, c’est l’école française de l’équitation qui a permis de remettre les « Bleus » sur de bons rails en ramenant deux médailles coup sur coup. Troisième ce matin avant la dernière épreuve du concours général, aucun obstacle ne s’est mis en travers de la route des cavaliers et de leurs chevaux. Ils ont profité des erreurs de leurs adversaires pour décrocher l’or. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, Astier Nicolas, le jeune fer de lance de 27 ans de cette équipe de France, troisième, lui aussi, avant la dernière étape, a décroché une magnifique médaille d’argent en individuel grâce à une maturité impressionnante pour son jeune âge.
Puis, la Marseillaise allait retentir une deuxième fois sur l’écrin de verdure de Deodoro. Denis Gargaud Chanut, le successeur de Tony Estanguet, champion du monde en 2011 mais jamais engagé sur les Jeux Olympiques, réalisait le slalom parfait en finale. Le céiste, alliage de puissance et de technique, était la pour prouver qu’il était plus qu’un remplaçant depuis des années.
Comme dans un rêve, les choses ne pouvaient pas en rester la. Deux nouvelles médailles allaient garnir un panier français déjà bien plein. Dans la soirée, Clarisse Agbegnenou, impériale jusqu’en finale, ne pouvait rien faire face à la championne du monde en titre et s’inclinait. Elle ramenait là, la première médaille au judo français qui souffrait depuis le début des compétitions. Autre fédération en souffrance, l’escrime, qui malgré des bons résultats depuis samedi, aucune escrimeuse n’avait réussi à remporter le dernier assaut pour la médaille. Cette fois-ci, Gauthier Grumier, le numéro 1 mondial, n’allait pas laissé filer cette chance. Comme la judoka, il était venu pour l’or, mais après huit longues années de disette olympique pour son sport, il fallait bien s’en contenter.
Cinq médailles, deux titres, que dire de plus ! Simplement que l’aviron française est radieuse, sept embarcations engagées à Rio, toutes en demi-finales. Hier, quatre ont franchi l’étape et se retrouvent en finale avec plus ou moins de chances de médailles. On suivra les trois autres aujourd’hui. Deux tennisman se sont qualifiés pour les huitièmes de finale, Gaël Monfils et Gilles Simon. Ce n’est pas le cas de Benoit Paire, maître dans l’art de la désinvolture, qui a laissé échappé une victoire qui lui tendait les bras et a même réussi l’exploit d’être exclu par sa fédération. Autre performance, la qualification en quart de finale de Sofiane Oumiha face à un boxeur professionnel. Les sports collectifs continuent leur route, les « Experts » ont pulvérisé le Qatar 35-20, les footballeuses n’ont fait qu’une bouchée des néo-zélandaises, 3-0 et les volleyeurs se sont imposés sur le même score contre le Mexique, pour se remettre sur le droit chemin. L’Australie fait définitivement mal aux basket français, après les hommes, se sont les « Braqueuses » qui ont subi la loi des « aussies ». Entrée en matière intéressante pour l‘équipe de rugby à 7 masculine qui a fait tombé ces fameux australiens, avant de chuter à leur tour contre des sud-africains très solides. Enfin, rien ne va non plus dans les bassins de Barra pour la natation tricolore. Charlotte Bonnet s’est bien battu mais termine dernière de la finale du 200m nage libre. Aucun français ne s’est qualifié pour la finale du 100m nage libre masculin, discipline que l’on dominait il y a quelques années et où le relais reste dominant. Elimination également du relais 4x200m nage libre masculin, médaillé à Londres, orphelin de Yannick Agnel, ce qui créera une nouvelle polémique très mal venue.
Klay
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