Une signature bactérienne : le Dr. Tina Hieken, chirurgien oncologue à la Mayo Clinic explique, qu’appliquées au cancer du sein, la principale cause de décès par cancer chez les femmes, ces différences dans le microbiome associées au risque de développement, d’agressivité ou de diffusion du cancer peuvent permettre de mieux orienter les traitements. Ainsi, il est possible de distinguer, à partir de l’analyse du microbiome mammaire, un cancer du sein bénin (BBD) d’un cancer invasif (InvCa) (Voir visuel de gauche) Au-delà, les chercheurs suggèrent que l’élimination des micro-organismes dangereux ou la restauration du microbiote mammaire normal pourrait inverser la cancérogenèse.
C’est donc un premier pas vers la connaissance du microbiome du cancer du sein. Il reste à vérifier si de petits changements dans les communautés microbiennes, l’élimination d’une souche pathogène virulente ou l’ajout de communautés bénéfiques pourraient permettre de rétablir l’équilibre et la santé du microbiome du sein. C’est, en tous cas, un nouveau paradigme qui s’ouvre, celui de nouvelles thérapies de prévention du cancer du sein, fondées sur les bactéries.
Source: Scientific Reports 03 August 2016 doi:10.1038/srep30751 The Microbiome of Aseptically Collected Human Breast Tissue in Benign and Malignant Disease