Test EyesGO 4 Legend 4K

Publié le 09 août 2016 par Technotips

EyesGo est une marque française de caméra d'action. Elle se lance aujourd'hui sur le marché des caméra 4K avec la EyesGo 4 Legend 4K et quelques arguments de poids : capteur photo de 20 Mpx, batterie de 1500 mAh et des coques personnalisables.

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Au Sommaire:

Caractéristiques de la EyesGo 4 Legend 4K

Dimensions : 29 x 59 x 4 mm
Poids : 44g sans batterie, 135g avec batterie et caisson
Ecran : 2″ LCD
Mémoire de stockage : Carte micro SD jusqu'à 64GB
Batterie : amovible de 1500mAh
Vidéo : 4K 15 i/s, 2,7K 30 i/s, Full HD 60 i/s, 720p 120 i/s (possibilité le ralentir x2, x4 et x8)
Photos : 20 Megapixels
Connectivité : Wifi, USB 2.0, Micro HDMI
Tarif : 89,90€

Présentation de la EyesGo 4 Legend 4K

Proposée autour de 60€, elle est bien plus accessible que sa concurrente directe, la XPRO2 de chez TecTecTec, mais aura fort à faire face à l' armada de caméra chinoise 4K. Tout comme TecTecTec, le tarif plus élevé est dû à la présence de la marque (Helios France) sur le sol français.

Prise en main

Le produit

Comme les autres caméras du marché, cette EyesGo Legend 4K est fourni avec une panoplie d'accessoires. On retrouvera donc en plus de la caméra et de son caisson étanche : un adaptateur pour trépied, un support pour guidon, différents coudes et rallonges, des supports adhésifs pour le casque et un chiffon micro-fibre. C'est assez complet pour démarrer, même si on finira par s'offrir un kit d'accessoires pour compléter avec une perche à selfie, un flotteur pour la piscine ou la ventouse de voiture.

Le design est commun à ce type d'appareil : 29 x 59 x 41 mm pour 65g avec la batterie. Sur la face avant on trouvera le bouton ON/OFF et qui permet de changer de mode de prise de vue. Sur le dessus, le déclencheur qui permet aussi de valider les options dans les menus. Sur la tranche droite, 2 flèches pour principalement zoomer pendant une prise vue mais aussi se déplacer dans les menus. La flèche du haut permet d'activer le Wifi lors d'un appui prolongé et la flèche du bas d'ouvrir les paramètres. Sur la tranche gauche se présente la connectique habituelle : un port micro-USB pour la recharge, un port micro-HDMI pour déporter l'affichage sur un écran secondaire et l'emplacement micro-SD jusqu'à 64 Go (class 10 ou UHS-1 requis). Et enfin sous la caméra, l'emplacement pour la batterie de 1500 mAh.

A l'arrière, on retrouve un écran de 2″ en couleur qui permet de naviguer dans les différents modes de prises de vue et les options de la caméra. Comme sur les autres caméras du marché, je trouve cet écran toujours aussi utile et moins austère que ce qui est proposé chez GoPro.
La navigation dans les menus s'effectue à l'aide des 4 boutons. A noter que chaque mode de prise de vue a ses propres options : en mode vidéo, lors d'un appui long sur la flèche du bas, on accède au réglages du mode vidéo (résolution, time lapse, etc ...).

On notera la possibilité de personnalisé la coque avant de la caméra parmi un choix entre plusieurs façades, chose peu commune.

Autour du caisson, étanche jusqu'à 45m, il présente selon moi le même défaut que la ThiEye i60 4K à savoir le système de verrouillage sans blocage. C'est un serrage en force qui ferme le caisson, mais qui s'ouvre toujours aussi facilement d'un doigt (et je reprends l'exemple d'accrocher un récif lors d'une plongée). Un pied on retrouve la très célèbre griffe qui permet d'utiliser un grand nombre d'accessoires et qui est compatible avec les accessoires GoPro.

A noter que le joint d'étanchéité ne semble pas particulièrement solide et pourra laisser rentrer de l'eau dans le caisson.

Les fonctionnalités

Cette EyesGo 4 Legend 4K propose plusieurs modes de prise de vue en photo et vidéo.
La vidéo tout d'abord avec les résolutions suivantes: 4K (3840×2160 px) 15 images/s, 2,7K (2704×1524 px) 30 images/s, 1080p (FullHD) 60 images/s (1920×1080 px), 1280×720 120 images/s.
Photos jusqu'à 20 Mégapixels (44352×3264 px), modes time lapse et rafale.
Mode vidéo ralenti en 1280×720 120 i/s ou 1920×1080 60 i/s convertis en vidéo 30 i/s pour un effet " slow motion ".

Directement sur la caméra vous avez accès aux modes suivants :

  • Vidéo : la résolution et si le mode time lapse est activé. Pas d'informations si on est en mode ralenti ou accéléré.
  • Photo : la résolution en photo, le niveau de zoom, l'exposition, le nombre de prise de vue restante et le retardateur. Pas d'informations si on est en mode rafale ou time lapse.
  • Visionnage des photos et vidéos.

L'accès aux réglages se fait via un appui long sur la flèche du bas. Pour la vidéo on aura la possibilité de modifier la résolution, activer le time lapse ou le ralenti, modifier la balance des blancs, les ISO ou l'exposition ainsi que d'autre options. Pour la photo c'est sensiblement la même chose, avec un mode rafale et le retardateur. On notera l'absence d'un mode HDR (ou bracketing), mais dans l'ensemble, c'est très complet et correctement traduit.

L'application mobile

Terminons avec l'application mobile pour piloter la caméra à distance (iOS et Android) testée sur iOS 9.3 avec un iPhone 6. Il est auparavant nécessaire d'activer le Wifi sur la caméra via un appui long sur le bouton déclencheur et de rejoindre le réseau créé par la caméra depuis son mobile.
L'application reste très sommaire et permet de lancer la capture vidéo (en 1080p maximum) ou prendre une photo. Les options restes basiques (et non traduites) : résolution, exposition, balance des blancs.

Même si l'ergonomie et le design ne sont pas très recherché, l'application fait le travail même si on note une latence de l'ordre de la seconde à chaque mouvement. Dans cette gamme de caméra la XPRO2 et son application mobile XDV font mieux.

A l'usage et qualité d'image

A l'usage, difficile de faire plus simple : c'est grand angle, ça passe partout (dans le ciel, dans la mer) et il suffit d'appuyer sur un seul bouton pour démarrer l'enregistrement.
Par rapport aux GoPro, il manque une télécommande déportée (même en option) si la caméra est inaccessible ou que l'on ne peut pas avoir son smartphone sur soi (en pointe d'un kayak par exemple).

En photo

Le capture photo autorise la capture d'images jusqu'à 20 Mégapixels (4352×3264 px), principal argument de cette EyesGo. Malheureusement, c'est un peu la douche froide et confirme une fois de plus que les pixels ne font pas tout. Le manque de détail se fait clairement sentir, même en plein format. Le grain est très présent, même dans de bonnes condition de lumière. En basse lumière le bruit est très présent et les détails aux abonnés absents.

En extérieur, on notera toujours la même tendance à la sur-exposition sur ce genre de caméra : l'angle étant très large, la dynamique de l'image l'est tout autant. On a plus de zones très claires (le ciel) ou plus de zones sombres (le sol), trouver un équilibre dans ce genre d'image est très difficile. C'est là qu'un mode HDR serai pertinent sur ce genre d'appareil, là ou se mode de prise de vu se démocratise sur nos smartphones.

En vidéo

Cette Eyes Go 4 Legend 4K propose un grand nombre de prise de vue, allant de la 4K au 720p jusqu'à 120 images/s. Les vidéos sont encodées au format H264 (MPEG-4 AVC) avec un débit d'environ 7-9 Mb/s en 4K et 15-17 Mb/s en Full HD 60 i/s.

Les fichiers nécessitent une machine puissante pour lire convenablement des vidéos 4K. Il m'arrive d'avoir quelques saccades avec VLC, préférez MPCHC sur lequel je ne rencontre aucun problème.

En vidéo fort heureusement, c'est mieux. L'image est nette, le piqué correct. On notera une grande différence entre la prise de vue 1080p et 4K : l'angle est bien plus large en 4K, de même que les couleurs paraissent plus délavées en 4K.

La fluidité est au rendez-vous, notamment sur le 1080p en 60 images/s qui reste le meilleur mode de prise de vue pour des vidéos dites " d'action ". Le mode 2,7K en 30 images/s reste un bon compromis avec une q ualité vidéo supérieure. J'émet un bémol sur le mode 4K limité à 15 images/s, car le manque de fluidité est visible à l'œil nu et ce manque est encore plus perceptible comparé à une vidéo à 60 images/s. On se contentera de l'utiliser en dépannage ou lors de séquences avec peu de mouvement : préférez le bateau au VTT pour le mode 4K.

On notera que la vitesse d'affichage sur l'écran de la caméra s'ajuste à celle de la prise de vue. En 4K c'est donc moins fluide qu'en 1080p.

Poursuivons avec les modes ralentis et accéléré, même si ma préférence va sur ce premier, qui donne tout de suite un effet classe à vos montages. A noter que la caméra, en mode de prise de vue 720p à 120 images/s, génère un fichier vidéo finale à 30 images/s. Il est aussi possible de configurer la vitesse de ralentie : x2, x4 ou x8.

Terminons avec la batterie de 1500 mAh qui offre une énorme autonomie. Après plusieurs jours de tests et de prises de vues (assez courtes, environ 1h allumée pour 30 mins de prises de vue), la batterie affiche toujours 3 barres sur 3. Clairement le point fort de cette caméra.

Verdict