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Le pitch : "A Hong Kong, un Sparrow est un pickpocket. Kei est le
plus habile de tous. Entre deux vols de portefeuilles avec les
membres de son gang, il aime arpenter la ville à
vélo, et prendre des photos. Un jour, une femme ravissante,
Chun Lei apparaît dans son viseur. Il est ensorcelé.
Chaque membre du gang va tomber sous le charme de cette femme qui
ne les a pas croisés par hasard. Elle veut que les
pickpockets dérobent pour son compte quelque chose de
très précieux... " Des cinéastes hongkongais,
Johnnie To est le dernier géant. Si ce statut fut souvent
obtenu au forceps - à force de tourner tout et n'importe
quoi-, il prouve de temps à autre qu'il est capable
d'être bon et surprenant. Le diptyque Election appartenait
à la première catégorie, Sparrow tient, lui,
de la seconde. Le titre vient du surnom donné aux
pickpockets en activité à Hong-Kong. Un petit groupe
d'entre eux mené par Kei se voit un jour piégé
par la belle Chun Lei. La suite relève de la manipulation,
de la trahison, de l'amour et de l'honneur. Si le
réalisateur brasse les caractéristiques du genre, il
ne s'en soucie guère. Tournée avec ses propres moyens
durant les pauses sandwichs de ses grosses productions, cette
petite œuvre étonne par sa désinvolture. Une
belle atmosphère récréative diffuse ainsi par
la grâce de ses héros pieds nickelés qui
tombent amoureux et bataillent pour de rire. Le thriller en devient
aérien et insouciant comme une comédie musicale. Un
mélange des genres au petit poil. Une réussite
à aller voire d'urgence mais c'était évident.