Chez le seigneur de Kermoizan, on se désespère. Thibault, le fils adoptif du seigneur, le grand amour de sa fille Loreline, a disparu. Mais le voici enfin rejeté par la mer sur la plage.Et hélas, pas seul. La sirène, l’étrange créature sublime et cruelle qui a fait de lui son élu est là aussi. Et les relations entre eux semblent bien étroites: Thibault ne peut s’affranchir du charme vénéneux de la sirène. Meurtrie, Loreline se retire dans un couvent, et Thibault se voit confier une nouvelle mission: partir à la recherche des reliques incendiaires. Reliques qui suscitent aussi l’intérêt d’institutions bien plus puissantes.
Autant j’ai adoré le premier tome de ce diptyque, autant ce tome-là m’a nettement moins embarquée. La plume superbe de Céline Guillaume n’y est pour rien. Elle nous embarque complètement dans un monde de croisades spirituelles où les anciens cultes magiques luttent contre une religion chrétienne déjà bien galvaudée. L’univers qui lui est cher me plaît toujours beaucoup, et comme d’habitude, elle nous emmène là où on ne l’attend pas, ne cédant par aux bluettes attendues mais campant des personnages forts qui se battent pour des idéaux et face à des ennemis qui pourtant ont toute la force nécessaire pour les écraser.
Pourtant, je ne l’ai pas suivie jusqu’au bout cette fois. Parce que j’aurais voulu en avoir plus. Sur Loreline, sur Thibault, sur la Sirène. Sur les Cathares. Or de nouveaux personnages interviennent, amenant l’intrigue sur d’autres enjeux dans lesquelles les personnalités individuelles et tout ce qui les rend attachantes sont un peu noyées. Je suis grandement restée sur ma faim par exemple avec Sarina, la fille-Louve pourtant prometteuse mais dont le rôle dans l’intrigue est à mon sens largement sous-exploité. J’ai eu l’impression de les perdre un peu et j’ai trouvé ça dommage, comme si le récit me forçait à me détacher d’eux, ce que la fin, amère, a achevé de faire. Beaucoup de choses restent en suspens, sous-entendues, effleurées alors qu’on voudrait pouvoir y plonger. A mon sens, ce roman est trop court et essaye de faire trop de choses en pas assez de pages. Une trilogie lui aurait mieux convenu.
La note de Mélu:
Moins abouti que je l’espérais.
Un mot sur l’auteur: Céline Guillaume est une auteure française, originaire de Bourgogne, passionnée d’histoire médiévale, que vous pouvez retrouver sur son site internet. D’autres de ses livres sur Ma Bouquinerie: