Do Brasil !

Publié le 06 août 2016 par Pascal Boutreau

Bon bah voilà, j'ai replongé dans ma procrastination d'actualisation du blog. Pour ma défense, les journées actuelles sont quelque peu chargées... 29 jours de travail à Equidia pour le mois de juillet par exemple, ça occupe... Surtout quand les journées font rarement moins de 11 ou 12 heures... Mais les Jeux olympiques arrivent et forcément, y avait tout un tas de trucs à organiser. La partie "blog" de L'Equipe n'existant plus, je n'ai désormais plus que cet espace pour vous raconter ma vie (ou en tout cas ce que je veux bien en dire). Alors autant en profiter.

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Nous y sommes. La flamme brille dans le ciel de Rio. Une flamme allumée par le marathonien Vanderlei de Lima, 3e des JO 2004, après avoir été en tête et bloqué par un abruti au milieu de la route (à ce sujet petit message à des "confrères", c'est cool internet, on peut écrire des scoops bidon et les effacer l'air de rien... c'est un métier, journaliste...). C'est donc parti pour les Jeux olympiques. Deux semaines forcément intenses avec des rires, des pleurs, des joies, des drames, des héros, des zéros. Une visite de toute la palette des émotions pendant deux semaines avec tous ces champions venus de toute la planète.

J'ai eu la chance de couvrir pour L'Equipe les Jeux d'Athènes en 2004 et ceux de Pékin en 2008. J'ai aussi eu la chance au cours des 15 années passées à L'Equipe de vivre de très grands événements sportifs un peu partout dans le monde et dans de nombreuses disciplines. mais rien, absolument rien n'est comparable à des Jeux olympiques. 

Ces Jeux de Rio, je les vivrai cette fois en France, la plupart du temps à Equidia pour les épreuves équestres où la France espère bien aller chercher une ou deux médailles en saut d'obstacles et en concours complet. Il serait temps d'ailleurs pour les dadas d'alimenter le tableau des médailles. Il faut en effet remonter à 2004 pour la dernière breloque grâce aux vestes bleues du concours complet (Nicolas Touzaint, Jean Teulère, Didier Courrèges, Arnaud Boiteau, Cédric Lyard), en or. En saut d'obstacles, il faut déplacer le curseur jusqu'en 1996, à Atlanta, avec le bronze d'Alexandra Ledermann sur Rochet M. Quant au dressage, c'est en 1988 que Margit Otto Crépin revenait avec de l'argent des Jeux de Séoul, sur Corlandus. La même année, Pierre Durand faisait retentir La Marseillaise en saut d'obstacles avec Jappeloup. 

Avec trois de ces membres dans le top 7 mondial, l'équipe de France de saut d'obstacles se présente avec des atouts majeurs. Simon Delestre, le numéro 1 mondial, Pénélope Leprévost, meilleure cavalière de la planète, Kevin Staut, n°7, et Roger-Yves Bost ont l'occasion de placer l'équitation à la Une des journaux. Une occasion unique. Une occasion à ne surtout pas laisser passer. Ils auront beau remporter tous les Grands Prix de l'année, aller glaner des millions dans tous ces concours qui distribuent des millions (et des montres), ils resteront des sportifs quasi inconnus du grand public sans une médaille olympique. C'est la dure loi de ces disciplines de second niveau médiatique. La carrière de Pierre Durand ne s'est pas étendue sur une longue période, mais il est aujourd'hui connu et reconnu. Car lui a été champion olympique. 

C'est le rêve de tous. Dans les grandes disciplines bien évidemment que sont la natation et l'athlétisme avec leurs stars planétaires comme Michael Phelps qui tentera d'améliorer encore son record de médailles olympiques toutes disciplines confondues (22 dont 18 en or !) ou Usain Bolt, lui aussi légende du sport. Mais les Jeux, c'est surtout l'occasion de s'enthousiasmer pour des disciplines habituellement reléguées à l'anonymat. C'est l'occasion de vibrer sur une finale de tir, d'haltérophilie, de gymnastique, d'aviron ou encore de water polo. De vibrer pour ces champions qui s'entraînent comme des damnés depuis des années pour aller conquérir ce Graal qui changera leur existence. Pour que, le restant de leur vie, ils soient présentés comme "champion olympique". Pour l'éternité.  

Personnellement, les 18 et 20 août ont été cochés dans l'agenda (ça tombe bien y a pas de dada). Vincent Luis, Pierre Le Corre, Dorian Coninx, Cassandre Beaugrand et Audrey Merle seront au départ du triathlon, sur la plage de Copacabana avec pour les garçons essentiellement l'espoir d'apporter la première médaille olympique au triathlon français (discipline au programme depuis 2000). Avec le décalage horaire, les nuits vont forcément être très courtes. Peu importe. La quinzaine des Jeux olympiques ne se manquent pas. On en déguste chaque seconde, on fait le plein d'émotions sportives pour les mois et même les années à venir.  

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Du côté de la préparation Ironman Nouvelle-Zélande, les choses suivent leur cour. J'aimerais en faire davantage, mais là encore, l'emploi du temps le permet difficilement et j'essaie de sauver les meubles. ça devrait aller mieux à partir de l'automne.

Tant bien que mal, j'ai réussi après trois mois à me tenir à ma moyenne de 400 bornes par mois de vélo ce qui doit permettre d'atteindre l'objectif de 4000 bornes dans les gambettes au moment de la course. Je suis allé vérifier sur mes blogs précédents, j'étais à 2450 km pour Roth (185 km de natation, 980 km de course à pied) et à 4150 km pour Nice (je ne me souvenais pas en avoir fait autant) (164 km de natation, 1050 km de course à pied). 

Après les trois premiers mois de cette préparation Ironman lancée le 1er mai, les compteurs affichent 46,9 km de natation, 1201 km de vélo et... 88 km de course à pied.

Pour la course à pied, c'est toujours compliqué. Le mollet droit va beaucoup mieux mais le gauche a pris le relais. ça m'apprendra à avoir des mollets "globuleux" et des tendons "ridiculement petits". Une grosse contracture, à la limite de la déchirure, m'empêche de courir. En gros, je suis à la rue. 

Côté natation, pas grand chose à signaler. La routine avec une ou parfois deux séances par semaine comprises entre 3000 et 4000 m. De toute façon, comme je l'ai déjà écrit, ce n'est pas là qu'il y a le plus de boulot à faire puisque je devrais sortir de l'eau entre 1h5' et 1h15'. 

Pour la logistique, l'hôtel de la première semaine à Taupo est réservé, tout près du départ et de l'arrivée de la course. Après pas mal d'hésitation, je pense que je vais finalement opter pour emmener mon vélo et non pas en louer un sur place. Je vais faire confiance aux transports aériens...