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Ici pas d'histoire de couple, mais plutôt une histoire, mieux encore, des histoires de famille et de village. Ce roman fleure bon la province des années '60, on le lit d'une traite sans même s'en apercevoir. Les personnages et le décor y sont bien plantés et pour ceux qui ont la mémoire de cette époque-là, on s'y croirait. Un roman sur le silence, les histoires non dites, les secrets à peine dévoilés. Une histoire d'amour aussi, bien sûr, mais discrète et en toile de fond... sans même le faire exprès.
Décidément, en littérature, Gilles Bornais, est un touche à tout. Cette année, un de ses romans policiers est réédité en poche "Le Diable de Glasgow". Des ingrédients qui fonctionnent toujours, un anti-héros auquel on s'attache aisément, ici Joe Hachney, flic intègre, miteux et alcoolique. On adore. Amoureux d'une fille qui ne le mérite pas, comme toujours, et mésestimé pas sa hiérarchie. Et qui en a plus peur qu'autre chose. Hackney est à la poursuite d'un serial killer rédempteur, sur plusieurs générations, lui-même victime en son temps. Comme décor l’Écosse, et l'East End londonien, en personnages secondaires, des collègues abrutis mais pas méchants, une mère fatiguée, le fantôme d'un père, des flics pourris et une fille qui cherche encore à rêver...
Une nuit d'orage, Gilles Bornais, Fayard roman, 2016
Le Diable de Glasgow, Éditions du masque, 2016