ALIMENTATION: Pourquoi les protéines végétales valent mieux que les animales – JAMA Internal Medicine

Publié le 04 août 2016 par Santelog @santelog

Les protéines, constituées d’acides aminés liés les uns aux autres, sont des éléments essentiels à la santé cellulaire et à la réparation tissulaire. Si ces différents acides aminés sont présents dans les végétaux comme chez les animaux, on parle moins  » des protéines végétales  » que des protéines animales. Pourtant, nous aurions tout intérêt à les préférer dans notre alimentation pour de meilleurs résultats de santé et même, une durée de vie plus longue, conclut cette étude internationale. Des données présentées dans le JAMA Internal Medicine qui doivent nous rappeler que, certains végétaux, légumineuses, céréales, graines ou légumes peuvent être une source non négligeable et bénéfique de protéines.

Les chercheurs de différents instituts américains et italiens, dont l’Université Harvard, l’Institut Broad au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l’Université de Californie du Sud et Institute of Molecular Oncology (Italie) ont analysé les données de santé et d’alimentation -recueillies par questionnaire alimentaire tous les 4 ans- de plus de 131.342 professionnels de santé (85.013 femmes et 46.329 hommes) participant aux 2 grandes cohortes américaines Nurses’ Health Study et Health Professionals Follow-up Study. Les protéines animales ont été prises en compte en fonction de la consommation de viande, de volaille, de produits laitiers, de poissons et d’œufs. Les protéines végétales, en fonction de la consommation de pain, de céréales, de pâtes, de noix, de haricots et de légumineuses.

L’analyse montre que :

·   la consommation moyenne de protéines chez les participants était de 14% des apports, pour les protéines animales et 4% pour les protéines végétales.

·   les apports en protéines animales sont liés à un risque accru de 8% de décès, en particulier de maladies et d’événements cardiovasculaires,

·   que des apports élevés en protéines végétales sont associés à un risque réduit de 10% de décès.

ØToutefois, l’augmentation du risque de décès, avec des apports élevés de protéines animales n’est observée que chez les personnes qui présente au moins un autre facteur de mode de vie  » malsain « , comme le tabagisme, une consommation excessive d’alcool, le surpoids ou l’obésité et/ou la sédentarité.

·   Remplacer des protéines animales par des protéines végétales permet de réduire le risque de décès : en remplaçant 3% des apports énergétiques en protéines animales par des protéines végétales permet de réduire de 33% le risque de décès toutes causes confondues, sur la durée de suivi, soit 25 ans.

Ainsi, si l’étude suggère qu’un apport en protéines végétales est préférable à un apport en protéines animales, elle ne montre pas que les protéines animales sont directement responsables d’un risque de maladie accru. L’étude suggère même d’une certaine manière qu’un apport élevé de protéines animales est sans effet en cas de mode de vie sain.

Cependant, ces données vont dans le sens des conclusions de précédentes études qui recommandent de limiter les protéines animales, en particulier celle de la viande rouge transformée et d’opter finalement pour un régime alimentaire diversifié, y compris en matière de sources de protéines.

Source: JAMA Internal Medicine August 1 2016 doi:10.1001/jamainternmed.2016.4182Association of Animal and Plant Protein Intake With All-Cause and Cause-Specific Mortality

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