Le mot d'esprit n'est pas universel
Parce que la chair est rebelle
Le Père Hamel fut égorgé par le fils Adel
C'est dire à quel point la vérité est subjective
Pour les grands hommes, comme pour les âmes chétives
L'agneau de Dieu sera toujours sacrifié
Sur l'autel de notre insoutenable légèreté
Nous n'avons rien fait d'autre que creuser le fossé
Entre l'essentiel et l'inessentiel
En feignant d'ignorer que derrière les cieux
Multiples et variés, il n'y a qu'un ciel
Le même ciel pour le Père Hamel et le fils Adel
Le saint et l'assassin, le miel et le fiel
Je suis Hamel... je suis Adel
Sous l'œil du ciel, qui brûle les ailes
De ceux qui confondent l'aigle et l'hirondelle
En cherchant à pénétrer l'impénétrable
À narrer l'inénarrable...
Ô mon Père,
J'ai foi dans ta Foi
Qui a toujours déjà pardonné
Ô mon fils
Je ne crois pas que tu crois
Tu as violé la Loi
En prenant ta voie pour la seule voie
C'est à tes frères
Que tu as légué le pire des combats
Celui qui consiste à prouver
qu'ils n'ont pas de sang sur les doigts...
paix et Miséricorde
aux uns et aux autres à la fois !