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Clifton T8 : Un week-end à tuer, la chronique so... british !

Publié le 02 août 2016 par 7bd @7BD
Couverture de Clifton T8 Un week-end à tuer de Turk et De Groot chez le Lombard Série : Clifton Titre : T8, Week-end à tuer Auteur : De Groot (scénario), Turk (dessin), Denise Dubreuil (couleurs) Éditeur : Le Lombard Année : 1984 Page : 48 Résumé : Alors que le célèbre détective-amateur Harold Wilberforce Clifton rentre paisiblement chez lui, il se rend compte que quelqu'un le sui. Son professionnalisme et son sang ne faisant qu'un tour, il se gare tranquillement chez lui et, après avoir délicatement prévenu de la situation sa femme de ménage Miss Partridge - ainsi que tout le quartier-, tente de prendre son suiveur à revers mais rien ne se passe comme prévu et Harold va aller de surprise en surprise et surtout d'agacement en énervement... Mon avis : De Groot et Turk, en reprenant le personnage créé par Raymond Macherot, ont su exploiter l'idée de génie d'avoir un personnage bougon, irascible, nerveux et... anglais, devant donc sans cesse composer avec l'éternel flegme britannique. Les enquêtes de Cifton sont en effet plus souvent des occasions de rire que de se casser les méninges à chercher qui est le vrai coupable et où est l'arme du crime. Et c'est bien le cas ici. Les éléments de l'action se mettent en place tout doucement, mais c'est une petite enquête – le nombre de pages ne permettant pas de s'exprimer plus profondément – et c'est surtout l'occasion de jouer sur tout l'humour de la rencontre entre Clifton et Miss Agatha Spinterhood, la romancière dont l'imagination fertile n'a rien à envier à l'autre Agatha – Christie -. C'est donc avec le sourire que vous profiterez des déboires et des chamailleries qui ponctuent la vie de ces deux personnages, d'une part l'auteur en recherche d'un modèle pour son prochain roman et d'autre part, son modèle potentiel, un détective assez irascible.
Pourrait-on y voir là une mise en abyme des auteurs ? Le plus-que-susceptible Clifton serait-il par hasard librement inspiré d'un personnage ayant réellement existé ? Tout cela restera mystère car la seule question importante demeure "Sur quoi Agatha et Harold vont-ils pouvoir se disputer dans la prochaine page ?" Si l'enquête passe vite au second plan, tous les éléments sont réunis : la demeure aristocratique Anglaise perdu près du petit village côtier, la famille noble et ses petits secrets, le fils maudit, le vent sur les falaises de la Manche et bien sûr, le couple d'enquêteurs qui ne lâchera rien, mais rien et surtout pas l'occasion d'une petite pique. La touche en plus, c'est l'humour et le burlesque qui traînent leurs savates à chaque page. Si Clifton et Agatha mènent la danse, une petite salve de personnages secondaires viennent partager leur répondant avec nos deux héros ! Agent en faction, majordome, barman acariâtre, pour n'en citer que quelques-uns... Page de Clifton T8 Un week-end à tuer de Turk et De groot au Lombard Pour le dessin, On retrouve le style de la ligne claire, avec des personnages cartoon. En premier lieu, Clifton et sa longue moustache jaune, son menton avancé et sa casquette à carreaux ! Mais tout en gardant ce style simple et décalé, les décors peuvent se révéler surprenants. Les promenades sur la falaise sont belles et on sentirait presque le vent sur notre cou, il ne manque que le ressac de la mer battant les roches. Personnages stylisés, beaux décors, couleurs présentes et charmantes -je pense au rouge crépusculaire qui accompagne la première page -, je regrette seulement la limite de 48 pages qui amène certes à quelques grands dessins mais surtout à un petit cadrage à mon goût. Les pages comportant le plus souvent trois à quatre bandes de une à trois cases. Ce n'est pas tant différent de ce que l'on trouve aujourd'hui mais on aimerait tellement voir se déployer l'histoire (en tout cas, moi, j'aimerais bien) que l'on est presque déçu que ça se termine si vite (en tout cas, moi je le suis). Les prises de vue savent jouer sur de beaux angles, plongées, contre-plongées, plans larges, accentuant la tension ou le charme de certains moments de ce récit trop rapide mais si drôle. Et je vous le dis tout net, certains gags ne feraient pas mouche sans la patte visuelle de la série. Alors, oui, Clifton est une ancienne série, qui en est aujourd'hui à son vingt-deuxième tome mais ce soupçon de nuage de lait qui fait le charme du thé anglais, c'est l'humour qui plane sur cet opus et que l'on retrouve dans les premières histoires de la série ! Zéda et Clifton, duo de détectives amateurs ? Clifton T8 : Un week-end à tuer, la chronique so... british ! David
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