Quatrième de couverture :
Franchement, qui a envie de fêter son centième anniversaire dans une maison de retraite en compagnie de vieux séniles, de l’adjoint au maire et de la presse locale ?
Allan Karlsson, chaussé de ses plus belles charentaises, a donc décidé de prendre la tangente. Et, une chose en entraînant une autre, notre fringant centenaire se retrouve à trimballer une valise contenant 50 millions de couronnes dérobée – presque par inadvertance – à un membre de gang. S’engage une cavale arthritique qui le conduira à un vieux kleptomane, un vendeur de saucisses surdiplômé et une éléphante prénommée Sonja…
Si j’en crois la page Babelio du livre, des milliers de gens l’ont déjà lu et apprécié. Et si c’est grâce aux blogs (je crois) que j’ai découvert ce roman, j’arrive bien longtemps après la « bataille », fidèle à ma tendance à ne lire un livre porté aux nues que bien après son succès… Ceci dit, je ne vais pas bouder mon plaisir, j’ai aimé cette lecture dépaysante et sans prise de tête, parfaite pour le début des grandes vacances.
Alan Karlsson est un personnage atypique, mélange de naïveté, d’épicurisme et d’opportunisme, une sorte d’intelligence instinctive qui lui a fait vivre les aventures les plus exaltantes et les rencontres les plus… explosives (à moins que ce ne soit le contraire). Son amour et son expertise en explosifs va lui faire rencontrer rien moins que Harry Truman, Mao Tsé-Toung, Joseph Staline, Kim Il-Sung, sans oublier un pasteur anglican toqué, le frère d’Albert Einstein et sa charmante épouse, pour ne citer que quelques personnages pittoresques. Ce sens de l’amitié perdurera jusqu’à un âge avancé, puisque dans sa cavale de centenaire, Alan nouera de nouveaux liens dans des aventures toujours aussi rocambolesques.
En fait, si on lit bien entre les lignes, Alan est responsable de la (presque) paix dans le monde depuis des dizaines d’années. Avec l’aide de l’alcool, de préférence de l’aquavit ou de la vodka, grand facilitateur de bonnes conversations entre hommes relations humaines harmonieuses… punaise, ça coule à flots dans ce livre !
La grande histoire du 20è siècle vue par le petit bout de la lorgnette, une cavale en forme de road-movie, une enquête policière pour le moins délicate, un roman d’aventures et de rebondissements pétillants et surtout un humour rafraîchissant, barré mais pas trop (sinon ça m’aurait fait fuir – sans compter cette couverture complètement kitsch), c’est tout cela, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire. Et ça fait du bien !
Jonas JONASSON, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, traduit du suédois par Caroline Berg, Les Presses de la cité, 2011 et Pocket, 2012
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