« Oh mon enfant, que j’ai de peine ! Toi, tu dors, et ton cœur enfantin repose dans cette affreuse demeure aux clous d’airain, au milieu des ténèbres de la nuit et de l’obscurité redoutable. Et sur tes beaux cheveux quand passe la vague profonde, tu n’y prends garde, non plus qu’au murmure des vents, couché dans ta couverture de pourpre, ô charmant visage ! Ah ! Si le danger existait pour toi, ton oreille délicate serait attentive à mes discours. Je t’en prie, dors mon petit ; dorme aussi la mer ; dorme l’immense fléau. Montre nous, ô Zeus, montre nous une volonté plus clémente ; si mes paroles sont trop hardies, pour mon enfant, pardonne-les moi. »
Simonide