Nous avons pris le tramway à la station Avenue de France, un secteur en pleine démonstration architecturale à proximité du boulevard périphérique, et nous sommes descendus à la station Porte d’Italie. Après quelques pas vers l’Avenue d’Italie, nous avons vu cette façade colorée sur fond noir, une création de Mademoiselle Maurice sur un immeuble voué à la destruction dans un quartier en pleine transformation, rue Paul Bourget. 150000 origamis ont été réalisés et installés sur une façade peinte en noir : le titre de cette oeuvre, Cycles lunaires, nécessitait la nuit peut-être mais les couleurs vives des papiers pliés avaient aussi besoin de ce fond pour en faire jaillir la lumière. Quand on passe sous le porche qui perce cette façade, on trouve un espace vert (qui deviendra le jardin public du futur ensemble) et on voit la couleur des façades avant que soit étalée la peinture noire qui ferme le bâtiment vide de ses habitants. Les origamis peuvent aussi faire penser à toutes les vies qui sont passées ici et en sont parties depuis l’existence de cette cité. Les couleurs et l’idée de cycle (lunaire ou autre) expriment la puissance du renouvellement en cours.
C'est un article de Dandylan qui m'a alerté sur cette fresque de 2000m2 (suivre également le lien dans la colonne de droite).