Le tome précédent abandonnait le lecteur en plein cliff-hanger, au moment où Véra Yelnikov affrontait le terrible tueur aux ordres de la puritaine et extrémiste Jacky Core. Cette suite débute donc par la conclusion de cet affrontement entre la super-héroïne et son Némésis. L’action est donc immédiatement au rendez-vous, ainsi que cette belle héroïne dont le pouvoir de séduction n’a rien à envier à ses collègues Cat Woman, Kill Bill ou Black Widow. Si l’auteur exploite le contexte politique tendu entre l’Est et l’Ouest, tout en pointant du doigt le puritanisme américain, cela n’est que prétexte au développement d’une histoire assez légère mêlant action, espionnage, super-héroïsme et humour. Cette nouvelle saga joue donc pleinement la carte du divertissement sans chercher à se prendre au sérieux… au risque de frustrer les lecteurs qui ne supporteront pas la naïveté de cette espionne nymphomane qui a du mal à obéir aux ordres ou le manque de profondeur des dialogues. Je suis par contre d’accord avec ceux qui trouvent que Dorison se concentre un peu trop sur son personnage et sur l’action, délaissant ainsi une trame de fond qui a tendance à stagner un peu trop.
Visuellement, Xavier Dorison (Long John Silver, Asgard, W.E.S.T.) s’associe à un dessinateur de comics qui a déjà tenté une première aventure dans l’univers franco-belge avec le diptyque « Songes » : Terry Dodson ! Dans un style inévitablement très comics, l’auteur américain livre un dessin qui accompagne parfaitement le scénario, tout en proposant une héroïne sexy au possible, dont il n’hésite pas à mettre en valeur les courbes.
Bref, une lecture divertissante et légère, sans prise de tête !