Zaha Hadid, née le 31 octobre 1950 à Bagdad (Irak) et morte le 31 mars 2016 à Miami (USA) est une architecte urbaniste irako-britannique, figure du mouvement déconstructiviste. Elle reçoit en 2004 le prix Pritzker, le prix le plus prestigieux existant en architecture.
Zaha Hadid est née dans une famille sunnite de la classe supérieure. Son père, Muhammad al-Hajj Husayn Hadid, était un riche industriel de Mossoul. Il est l'un des fondateurs du groupe politique de la gauche libérale al-Ahali, qui fut une importante organisation politique entre les années de 1930 et 1940. Il a été le co-fondateur du Parti national démocrate en Irak. Sa mère, Wajiha al-Sabunji, était artiste. Dans les années 1960, elle fréquente le pensionnat en Angleterre et en Suisse.
Par la suite, Zaha Hadid s'installe au Liban où elle étudie les mathématiques à l'Université américaine de Beyrouth avant de déménager à Londres pour étudier l'architecture à l’Architectural Association School of Architecture. Elle travaille avec ses anciens professeurs, Koolhaas et Zenghelis à l'Office for Metropolitan Architecture (OMA) à Rotterdam, devenant associée en 1977. Elle rencontre Peter Rice, l'ingénieur qui l'a aidée et encouragée à une période où ses œuvres semblent difficiles à construire.
Caserne de pompiers, Vitra, Allemagne
En 1980, elle crée sa propre agence à Londres. Durant les années 1980, elle enseigne aussi à l'Architectural Association School of Architecture, puis dans les plus prestigieuses institutions internationales. Elle obtient un poste à la chaire Kenzo Tange de la Graduate School of Design, Université Harvard, la chaire Sullivan de l'Université de l'Illinois à Chicago, école d'architecture. Elle a été, par ailleurs, professeur associée à la Hochschule für Bildende Künste à Hambourg, la Knowlton School d'Architecture, de l'Université de l'Etat de l'Ohio, les Masters Studio de l'université Columbia, New York et le professeur invité en design architectural à l'Université Yale dans le Connecticut. Elle est membre honorifique de l'Académie américaine des arts et des lettres et de l'American Institute of Architects.
Son style se caractérise par une prédilection pour les entrelacs de lignes tendues et de courbes, les angles aigus, les plans superposés, qui donnent à ses créations complexité et légèreté. En 2000, elle est professeur au département d'architecture de l'université des Arts Appliqués à Vienne. En 2004, Zaha Hadid reçoit le prix Pritzker, elle est la première femme à obtenir ce prix. En 2006, une rétrospective de son œuvre a eu lieu au Guggenheim de New York. Elle est le deuxième architecte à avoir bénéficié de cet honneur après Frank Gehry. La même année, elle reçoit un titre honorifique de l'Université américaine de Beyrouth.
En novembre 2012, elle est désignée pour la reconstruction du stade olympique national de Tokyo mais son projet est très critiqué. Plusieurs architectes japonais le désapprouvent, ces réactions pouvant éventuellement venir du dépit de voir une femme étrangère remporter ce concours. Le projet est aussi attaqué pour son esthétique par des intellectuels, mais c'est son coût, passé originellement de 130 milliards de yens (963 millions d’euros) à 252,5 milliards de yens (1 872 millions d’euros) qui entraîne finalement le lancement d'un nouvel appel d'offre en 2015. Zaha Hadid s'est défendue en invoquant la hausse des taxes sur les matériaux de construction et la difficulté à trouver de la main d'œuvre au Japon.
Maggie's Center, Kirkcaldy, Ecosse (UK)
Zaha Hadid Architects compte en 2016 environ 430 employés.
Elle meurt le 31 mars 2016, à Miami, des suites d'une crise cardiaque.