Les conseils d’été 2016 de Julie dont je suis le fil #5

Par Anneju71 @LesMotordus

Cette semaine, j’ai fait appel à une blogueuse que je suis depuis que je suis dans ce monde : Julie du blog Ju lit les mots.

Julie est une des mes fidèles pour les livres voyageurs. Son blog est riche et complet. Oui j’adore. J’ai donc pensé à elle.

Je vous laisse découvrir sa valise d’été 2016.


L’été est là !

Même si le soleil ne brille pas partout …

Si vous pensez que je vais glisser un p’tit roman un chouya romancé, vous faites fausse route ! Pas du tout mon genre de lectures, ou alors il faut que ce soit à petite, mais toute petite dose… Genre 50 nuances …. de meurtres je suis plus partante… Ok un brin sado, un brin tordue aussi, c’est peut-être pour ça que notre tordue nationale Anne-Ju m’a demandé de faire quelques propositions livresques pour cet été.

Romans, polars, BD voici ma petite sélection de bouquins, pour partir en vacances, bien accompagné, que vous soyez au soleil ou sous la pluie.

416 pages – 7,40€ – Paris, dans quelques décennies. La ville est tentaculaire, en proie à l’insécurité et à l’insalubrité. Alors qu’émergent, à sa périphérie, des îlots de luxe pour privilégiés, les quartiers pauvres sont sous la coupe des réseaux mafieux ; les services publics ont disparu, laminés par les intérêts privés.

Un soir d’hiver, alors que Fjord Keeling, journaliste au National, a rendez-vous à Pigalle avec un contact qui n’arrive pas, une bombe explose dans la pizzeria d’en face. Douze morts. Fjord était là. Un détail l’a frappé : aucun policier ne circulait dans cette zone habituellement sous haute surveillance. Très vite, le gouvernement, relayé par la presse, accuse les narco-gangs qui gangrènent la capitale et y déversent une nouvelle drogue, la D23. Fjord n’y croit pas. Il est le seul…

Un roman glaçant, qui nous pousse à la réflexion, bouleversant par son actualité car nous en lisons les prémices tous les jours dans nos journaux. 

256 pages – 7,60€ – Amine, chirurgien israélien d’origine palestinienne, a toujours refusé de prendre parti dans le conflit qui oppose son peuple d’origine et son peuple d’adoption, et s’est entièrement consacré à son métier et à sa femme, Sihem, qu’il adore. Jusqu’au jour où, au cœur de Tel Aviv, un kamikaze se fait sauter dans un restaurant, semant la mort et la désolation. Toute la journée, Amine opère les victimes de l’attentat, avec pour tout réconfort l’espoir de trouver le soir l’apaisement dans les bras de Sihem. Mais quand il rentre enfin chez lui, au milieu de la nuit, elle n’est pas là. C’est à l’hôpital, où le rappelle son ami Naveed, un haut fonctionnaire de la police, qu’il apprend la nouvelle terrifiante : non seulement il doit reconnaître le corps mutilé de sa femme mais on l’accuse elle, Sihem, d’être la kamikaze… Amine ne peut tout d’abord admettre que sa femme, qui n’a jamais manifesté un attachement particulier à la cause palestinienne, ait pu commettre un acte aussi barbare. Pourtant, il doit se résoudre à accepter l’impossible quand il reçoit le mot qu’elle lui a laissé. Alors, pour comprendre comment elle a pu en arriver à une telle extrémité, il s’efforce de rencontrer tous ceux qui l’ont poussée à ce geste fou. Et doit écouter sans répit une vérité qu’il ne peut pas entendre.

Un livre qui m’a vraiment marqué, un auteur que j’apprécie tout particulièrement. Pour le coup je vous recommande aussi le film et la BD tirés de ce roman.


Bon j’avais dit pas de romance, mais ce livre est une vraie étude sur la société et c’est un classique à lire et à relire.

542 pages – 4,50€ – Paris, 1864. Au Bonheur des Dames, les femmes se bousculent pour la vente des nouveautés d’hiver. Étalages de tissus féeriques, prix imbattables et personnel irréprochable. Octave Mouret, patron audacieux du grand magasin, ne recule devant rien pour séduire la clientèle. Pourquoi, alors, accepte-t-il une jeune provinciale timide au rayon des confections ? Denise n’a pas le profil d’une vendeuse et sa présence n’est pas sans attiser une certaine hostilité.

Ok c’est un roman d’amour, mais sur fond de mort du petit commerce, c’est les prémices du monde moderne et de la consommation tels que nous les connaissons.

528 pages – 7,90€ – L’infection zombie a séparé les États-Unis en deux. L’Est, la Zone Libre, est complètement bouclé : personne n’y entre, personne n’en sort. L’Ouest, la Zone Occupée, a été abandonné aux morts.
Henry Marco est pourtant resté dans le Nevada. Mercenaire au service des familles de l’Est, il traque et tue les zombies qu’on lui désigne, permettant aux proches de faire leur deuil. Maintenant le Ministère de l’Intérieur a besoin de lui pour une mission délicate : retourner en Californie, où tout a commencé. Retrouver un homme. Rapporter un secret.
Mais dans l’Ouest ravagé de l’Amérique, tout est possible. Surtout le pire…

Une écriture agréable, un suspense mené crescendo de main de maître, avec des phases d’action intenses tout au long du roman.

608 pages – 8,60€ – La veille de ses seize ans, Kevin se livre à un massacre sanglant dans son lycée. Détruite par ce drame, Eva, sa mère, entame avec son époux une correspondance poignante pour comprendre cet enfant qui, depuis sa naissance, s’acharne à faire le mal. Des humiliations imposées à sa sœur aux cruautés infligées à ses camarades, elle retrace l’itinéraire meurtrier de son fils.

Une analyse minutieuse, sensible et sans concession des sentiments de l’héroïne qui dissèque au scalpel sa relation avec son fils. C’est violent, sarcastique, mais chaque mot est analysé et sincère. Le final est simplement ahurissant !

Je vous conseil le film qui est très bien fait avec un jeu d’acteurs magnifique !

253 pages – 7,70€ – Sayaka Kurahashi va mal. Mariée à un homme d’affaires absent, mère d’une fillette de trois ans qu’elle maltraite, elle a déjà tenté de mettre fin à ses jours. Et puis il y a cette étonnante amnésie : elle n’a aucun souvenir avant l’âge de cinq ans. Plus étrange encore, les albums de famille ne renferment aucune photo d’elle au berceau, faisant ses premiers pas… Quand, à la mort de son père, elle reçoit une enveloppe contenant une énigmatique clef à tête de lion et un plan sommaire conduisant à une bâtisse isolée dans les montagnes, elle se dit que la maison recèle peut-être le secret de son mal-être. Elle demande à son ancien petit ami de l’y accompagner. Ils découvrent une construction apparemment abandonnée. L’entrée a été condamnée. Toutes les horloges sont arrêtées à la même heure. Dans une chambre d’enfant, ils trouvent le journal intime d’un petit garçon et comprennent peu à peu que cette inquiétante demeure a été le théâtre d’événements tragiques… Keigo Higashino compose avec La Maison où je suis mort autrefois un roman étrange et obsédant. D’une écriture froide, sereine et lugubre comme la mort, il explore calmement les lancinantes lacunes de notre mémoire, la matière noire de nos vies, la part de mort déjà en nous.

L’intrigue est menée d’une main de maître. Les informations sont distillées avec finesse. Très peu de longueurs ce qui fait que ce livre est captivant et lu rapidement.

156 pages – 6,50€ – A écouter Léon, qui prend la vie comme elle vient, la mort frappe à tout va dans la banlieue. Il suffit de passer la tête dans l’appartement du Coupable pour se retrouver dans l’autre monde. Il faut dire qu’il s’y passe des choses étranges : les poubelles s’accumulent derrière les volets clos… De quoi éveiller les soupçons des habitants de la cité des Lilas Bleus et du commissaire Gabelou ! Mais les apparences sont faites pour être trompeuses…

Je m’attendais à une adaptation de « La belle et la bête », je me suis retrouvée à lire un polar ! Je me laisse souvent embobiner, mais alors là j’ai été bluffée, scotchée, les bras m’en sont tombés !

Voilà pour ma petite sélection, n’hésitez pas à partager vos conseils de lecture pour cet été.