Ces paléontologues de l’Université de Witwatersrand (Johannesburg) apportent la preuve de tumeurs cancéreuses osseuses vieilles de près de 2 millions d’années, par l’analyse d’un fossile d’os de pied d’un hominidé, à l’aide de technologies d’imagerie de pointe. Cette preuve de cancer, la plus ancienne à ce jour, réfute, d’une certaine manière l’idée généralement adoptée en » médecine moderne » de la responsabilité des facteurs de mode de vie. Ces preuves scientifiques, présentées par deux articles publiés dans le South African Journal of Science situent en effet l’origine de ces maladies des millions d’années avant le développement de nos sociétés industrielles…
Cette découverte d’un os du pied daté d’il y a environ 1,7 millions d’années, avec des preuves définitives de cancer, repousse la plus ancienne preuve de tumeur à la préhistoire. En effet, ces chercheurs d’Afrique du Sud viennent d’identifier la tumeur la plus ancienne jamais trouvée chez un fossile humain. Le visuel ci-contre montre ainsi une expansion de la tumeur au-delà de la surface de l’os.
Le cancer a été identifié comme un ostéosarcome, une forme agressive de cancer qui affecte généralement les personnes plus jeunes chez les » humains modernes « , et qui non traitée entraîne généralement un décès précoce. » En raison de sa préservation, nous ne savons pas si cet os de pied appartient à un adulte ou un enfant, ni si le cancer a entraîné le décès, mais nous pouvons dire qu’il a eu une incidence certaine sur la capacité du sujet à se déplacer « , commente le Dr Bernhard Zipfel, chercheur à l’Université de Witwatersrand, et expert en locomotion des ancêtres des humains. » En bref, cela a dû être douloureux « .
Source: South African Journal of Science 28 July 2016
DOI: 10.17159/sajs.2016/20150470 Osteogenic tumour in Australopithecus sediba: Earliest hominin evidence for neoplastic disease
DOI : 10.17159/sajs.2016/20150471 Earliest hominin cancer: 1.7-million-year-old osteosarcoma from Swartkrans Cave, South Africa
(Visuel@Patrick Randolph-Quinney (UCLAN))
Lire aussi :ÉVOLUTION: Le génome de Néandertal témoigne de nos métissages –
ÉVOLUTION: La génomique remonte à nos origines cryptiques–