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Les droits de l'homme contre le peuple, de Jean-Louis Harouel

Publié le 28 juillet 2016 par Francisrichard @francisrichard
Les droits de l'homme contre le peuple, de Jean-Louis Harouel

A l'heure où l'Europe (la France tout particulièrement) est confrontée au terrorisme islamiste, il est nécessaire de savoir pourquoi elle se défend aussi mal face au développement de cette idéologie mortifère, pour les corps comme pour les esprits. Jean-Louis Harouel incrimine la religion de l'humanité devenue religion des droits de l'homme.

Au-delà des aspects techniques de la résistance armée qu'il faudra bien mener contre cette idéologie (qui passe certainement par le recours individuel à la légitime défense: on ne peut pas mettre des militaires et des policiers partout), une réflexion plus fondamentale s'impose pour comprendre le pourquoi de son développement et, peut-être, l'enrayer.

Dans son livre, au titre explicite, Les droits de l'homme contre le peuple, Jean-Louis Harouel expose d'abord les particularités de l'islam, puis les racines millénaristes et gnostiques de la religion de l'humanité, ensuite la dénaturation du droit qui résulte de la religion des droits de l'homme, enfin la mise au service de l'immigration de la religion des droits de l'homme.

Les particularités de l'islam 

- Tous les islamistes ne sont pas des terroristes en puissance, beaucoup d'entre eux ne souhaitant pas le recours à la violence. Il n'en reste pas moins qu'ils diffusent une lecture littérale des textes saints qui est favorable à l'explosion de la terreur djihadiste.

- Autant il est aisé de condamner au nom de l'Evangile les violences provoquées ou cautionnées par la religion chrétienne à travers l'histoire, autant il n'est guère possible de condamner, au nom des textes saints, la violence djihadiste.

- La condamnation de la violence exercée en invoquant Mahomet et le Coran est porteuse, qu'on le veuille ou non, d'un certain désaveu d'un texte censé être la parole divine.

- Pour l'essentiel, l'islam est aujourd'hui hostile à la France, hostile à l'Europe. Si bien que l'intégration des populations immigrées originaires des pays musulmans est inversement proportionnelle à son attachement à l'islam.

- Système total, l'islam rejette l'idée de disjonction du politique et du religieux, principe d'origine chrétienne né du fameux: "Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu".

(Fondatrice de ce qui est appelé la laïcité, cette disjonction a été la source d'où a pu naître la liberté de l'individu avec toutes ses conséquences positives: esprit critique et liberté de l'esprit, tolérance, progrès intellectuel et pensée scientifique, progrès technique et enrichissement de la société)

- L'islam combinant en lui le politique, le juridique et le religieux, toute concession à l'islam comme religion est aussi une concession faite à l'islam politique et juridique, ce qui contribue à transformer le pays concerné en terre musulmane.

Les origines gnostiques et millénaristes de la religion de l'humanité

- Aux premiers siècles de l'ère chrétienne, portant en lui une âme céleste de nature divine, le gnostique - ou spirituel - partage la nature de Dieu. En conséquence, il est au-dessus des lois. En conséquence, il est au-dessus de la morale ordinaire, celle que prône le Décalogue;

- Le millénarisme annonce qu'avant la fin des temps Jésus va établir son royaume sur la terre pour y établir un royaume de bonheur absolu où l'abondance sera miraculeuse;

- Le millénarisme et la gnose ont un point commun très important, qui est le refus que le mal peut résider en l'homme, ainsi que l'enseignent le judaïsme et le christianisme;

- A la fin du XIIe siècle, Joachim de Flore va associer les deux: d'une part il prophétise l'établissement d'un règne divin qui sera le paradis sur la terre, d'autre part il annonce l'avènement d'une humanité hautement spiritualisée, en communication directe avec Dieu, se fondant en lui sous l'effet de l'Esprit;

- Ces deux mouvements, associés ou non, au XIXe siècle, se sécularisent: ils ne se réclament plus du divin, mais seulement de l'humain. Ils sont à l'origine des religions séculières telles que le communisme ou le nazisme, qui exigent de leurs sectateurs un total amoralisme;

- Au XXe siècle le millénarisme des droits de l'homme prend le relais du millénarisme communiste, à ce changement près que la promesse de perfection sociale ne réclame plus la suppression de toute propriété, mais la négation de toute différence entre les humains. Au nom de l'humanité divinisée, les droits de l'homme érigés en religion séculière visent à la régénération des hommes par l'instauration sur terre du bien absolu, conçu comme la mise en oeuvre d'une idéologie de l'identité entre tous les humains. Avec pour corrolaire un total cosmopolitisme;

- Le dogme qui sous-tend cette religion des droits de l'homme est ce que Jean-Louis Harouel appelle le mêmisme: Le mêmisme va bien au-delà de l'idée que l'on doit reconnaître et respecter l'humanité en chaque homme. Il exige que l'on proclame - contre l'évidence - la parfaite identité de tous les hommes. Le mêmisme, c'est le dogme de l'interchangeabilité de tous les hommes.

La dénaturation du droit qui résulte de la religion des droits de l'homme

- Le droit doit être fondé sur des valeurs de durée afin d'assurer sur le long terme la pérennité des sociétés qu'il régit;

- Les droits de l'homme déclarés en 1789 relèvent du droit naturel. Ils n'ont pas en eux-mêmes de valeur juridique. Ils confirment les libertés politiques, auxquelles ils font l'apport essentiel de la liberté d'expression en matière politique et religieuse;

- Les droits de l'homme ne deviennent du droit qu'avec la constitution française de 1946 et l'apparition des droits à, que d'aucuns appellent droits-créances;

- Les droits fondamentaux n'apparaissent que dans la deuxième moitié du XXe siècle. Auparavant la fraternité humaine était du registre de la morale individuelle, elle devient amour obligatoire de l'autre dont les manquements sont sanctionnés par les tribunaux;

- Les droits individuels de base passent au second plan, le principe de non-discrimination au premier. Désormais l'Etat n'a presque aucun souci des intérêts concrets du peuple. Son avenir importe peu. L'Etat veille seulement à sa sainteté, à sa vertu, par le respect obligatoire des dogmes du millénarisme de l'amour de l'autre jusqu'au mépris de soi.

La mise au service de l'immigration de la religion des droits de l'homme

- L'immigration serait un nouveau droit de l'homme: Le déferlement sur l'Europe de l'immigration extra-européenne - car c'est d'elle seule qu'il s'agit - est présenté par ses thuriféraires comme juste et bon puisque inscrit dans la mécanique irrésistible et nécessairement bénéfique du sens de l'histoire;

- L'immigration extra-européenne est désormais constituée non plus d'individus, mais de peuples. Il se trouve que si les individus peuvent s'intégrer, les peuples ne s'intègrent pas. Une nation ne peut pas assimiler des peuples, surtout si différents d'elle;

- Au nom de la religion des droits de l'homme, il y a, en matière de dépense publique, une réelle discrimination en faveur des quartiers où vit l'immigration extra-européenne;

- L'actuelle immigration n'éprouve, dans l'ensemble, pas d'intérêt particulier pour la France. On ne vient pas en France pour être français, pour la carte d'identité qui marque l'appartenance à la communauté nationale: on vient pour la carte Vitale, ce petit rectangle de matière plastique vert, sésame qui ouvre les soins gratuits;

- Comme avec les autres pays européens, l'immigration extra-européenne est avec la France dans un strict rapport d'intérêt. Elle vient chercher en France un niveau de vie miraculeusement élevé au regard de celui du pays d'origine. Un niveau de vie que les immigrés tirent de leurs salaires, mais plus encore de la prodigalité délirante de l'Etat providence français envers eux;

- La religion d'Etat des droits de l'homme veut que l'autre reste entièrement lui en s'installant chez nous. Pour qu'il soit parfaitement chez lui, il faut que nous cessions d'être nous. Que nous nous suicidions au moins moralement dans un premier temps. Après quoi, on ne nous laissera peut-être pas le choix.

Que faire?

Il faut selon l'auteur:

- que les dirigeants de la France protègent son peuple contre la religion des droits de l'homme;

- que la France cesse de se comporter comme le bureau d'aide social et médical de l'univers;

- que le droit au regroupement familial soit subordonné à l'acquisition de la nationalité française;

- que l'acquisition de la nationalité française soit subordonnée à une démarche convaincante d'adhésion à la France: langue, valeurs, moeurs, histoire;

- que la France soit libre de choisir les personnes à qui elle veut accorder l'autorisation d'immigrer ou celles, clandestines, qu'elle veut régulariser.

Bref il est indispensable de discriminer...

Quant à l'islam, il faut qu'il soit soumis à un régime spécifique qui l'oblige à renoncer à sa prétention de régir l'ensemble de la vie sociale, qui le contraigne à se limiter à la sphère privée

Pour ce faire, il faut empêcher l'islam de continuer à imposer à la France sa civilisation, ses minarets, ses modes de vie, ses règles alimentaires et ses comportements vestimentaires. Cela suppose, dans tous ces domaines, de refuser de continuer à céder aux revendications des musulmans, quand bien même elles se réclameraient des droits de l'homme.

Conclusion

Tout notre système des droits de l'homme , destiné à protéger notre peuple de ses gouvernants, est, sous f'effet de la religion des droits de l'homme, détourné par des gens issus d'autres peuples pour s'imposer sur notre sol et faire triompher leurs intérêts contre notre peuple:

Renonçons à la religion des droits de l'homme et à son délire anti-discriminatoire nous imposant l'amour de l'autre jusqu'au mépris de soi. Revenons-en de manière plus réaliste et moins dangereuse aux droits de l'homme conçus comme droits protecteurs des citoyens contre le pouvoir, c'est-à-dire aux libertés publiques, et en particulier à la liberté d'expression, aujourd'hui si menacée par le politiquement correct de la religion des droits de l'homme et par l'islamisation de la France et de l'Europe qu'elle favorise.

Une fois encore, en matière d'immigration comme en d'autres, se pose la question du rôle de l'Etat: ne doit-il pas être limité aux fonctions régaliennes de protection des personnes et des biens et de garant des libertés individuelles, ou doit-il jouer celui de la providence, qui émane de la religion des droits de l'homme?

Francis Richard

Les droits de l'homme contre le peuple, Jean-Louis Harouel, 144 pages, Desclée de Brouwer

Un livre précédent de l'auteur:

Le vrai génie du christianisme,270 pages, Jean-Cyrille Godefroy (2012)


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