Des avis à ne pas prendre à la lettre. 85 % des internautes attachent beaucoup d'importance aux avis d'autres consommateurs (mais seuls 6 % notent régulièrement, toujours les mêmes donc). Une étude du Journal of Consumer Research d'Oxford sur 1272 produits de 120 catégories différentes démontre que les avis sur Amazon ne sont pas très objectifs, notamment en raison d'un contenu peu étoffé et d'une notation trop rapide, le plus souvent après seulement quelques utilisations. L'étude parle "d'illusion de validité". C'est beau... Mais il y a bien plus grave, ce sont les avis achetés. Ces études sortent un peu tard, Amazon avait déjà utilisé la mèche de jurys-maisons, et les revendeurs notamment Chinois (en raison de la somme de l'investissement, modique) l'utilisent à plein. Un exemple ci-joint, avec un moulin à poivre qui, dans le descriptif, moût aussi du sucre.. Allez-y, ne vous gênez pas, c'est marqué... Mais n'oubliez pas de vous plaindre si cela ne fonctionne pas, comme on le ferait pour un revendeur français qui a pignon sur rue. Si vous regardez bien, un seul internaute plus consumériste que les autres, réagit face à ce mépris total, nous lui adressons un grand satisfecit : https://www.amazon.fr/gp/customer-reviews/R3VU63JOO2YY09/ref=cm_cr_arp_d_rvw_ttl?ie=UTF8&ASIN=B01935KFSY. En attendant le revendeur en question aura réussi à lancer son produit au vu et au su de tout le monde. Un de nos revendeurs nous a justement contacté à ce sujet, dans un autre genre, un internaute qui veut acheter un produit lambda contacte ce revendeur et lui propose de bien noter le produit s'il le reçoit gratuitement... Sordide décidément.
En tant que consommateur nous sommes responsables de ces dérives si nous ne faisons pas plus attention à nos achats. L'Internet marchand siphonne nos emplois (pour quelques embauches combien de destructions de petits commerces ?), nos données (comment se fait-il qu'Amazon conserve nos coordonnées bancaires pour son 1-click ?), notre propriété intellectuelle (96 plaintes en 2015) et notre fiscalité. Je recommande à tous le livre "La Souveraineté numérique" de Pierre Bellanger, a qui on laisse conclure : "l'Internetocratie fait passer sa souveraineté réelle pour une liberté théorique, soumise en fait à son seul contrôle".