La Municipalité de Lausanne se chamaille avec le Conseil d’Etat pour savoir par où faire passer le métro - ou le tram - qui desservira le plateau de la Blécherette.
En même temps, l’exécutif lausannois vient d’annoncer qu’il abandonne le développement de la Serpentine faute d’industriels intéressés à investir dans ce véhicule électrique alimenté par induction à partir d’une voie active enfouie dans la chaussée, sans contact direct avec le véhicule.
Pendant ce temps, tout près d’ici, à Strasbourg, une ville de 270000 habitants qui fait figure de laboratoire de la mobilité urbaine, se développent les modules Cristal qui évoquent par leur forme les défuntes Serpentines.
Selon l’urbaniste Thierry Chanard, ces petits véhicules électriques seront à la ville ce que les caddies sont au supermarché : des moyens de transport que l’on prend et que l’on rend au gré des besoins. Ces modules, qui occupent une place la plus faible possible et qui peuvent rouler en convoi si nécessaire, permettent de combler le vide qui existe entre les transports publics comme le métro, le tram ou le bus et la voiture individuelle. Ils devraient contribuer à désengorger les centre-villes et à en diminuer la pollution et le bruit.
Une idée que les villes de Lausanne et de Genève pourraient creuser, car comme le dit Jean-François Argens, le directeur de la société qui va fabriquer et développer ce véhicule : «Le système Cristal est tout à fait applicable sur des villes comme Lausanne ou Genève».
Messieurs les Syndic et Maire, ne serait-il pas temps de lorgner vers le pays de la choucroute ?
La suite du débat sur Les Urbanités de la RSR.