L’ActualiCritique place l’actualité en une place escomptée. Le Blog LaMaisonMusee.com cultive ses différences et va au-delà de la simple information : se développe un point de vue critique autour de sujets passionnants : cinéma, musique et, pour une première, le jeu vidéo.
La distribution d’un jeu longuement développé, comme Gravity Rush 2, ambitionne de coïncider une nébuleuse d’opérations publicitaires supposée fasciner et entraîner l’adhésion la plus large des futurs consommateurs. Trois profils minimum doivent impérativement se sentir concernés dans une délicate manœuvre alimentée de chiffres, d’objectifs, de ventes et d’unités : les acheteurs potentiels d’une nouvelle console de salon, de nouveaux joueurs puis des passionnés avertis fidèlement attachés à l’idée de suites voire de nouveautés passées au crible de critiques. L’enjeu, astronomique, paraît changer au fil des années : la bonne réputation d’un nom ne suffit plus, il s’agirait bientôt d’enchanter un public nostalgique, envieux de nouvelles franchises sans en pardonner l’absence de révolutions et sous perfusion médiatique de vidéos régulières. Le succès d’une sortie, ou l’inverse parfait, semble calquée sur les réactions des clients de divers avec, pour finalité, un message fédérateur parmi des essais cohérents de la campagne publicitaire. A ce titre, doivent se multiplier les moyens de créer une envie d’acheter.
Une date à amorce.
Sur le même schéma, trois rendez-vous successifs suggéraient un état d’avancement quasi finalisé du développement de Gravity Rush 2 tout en évitant soigneusement de partager la moindre précision sur le calendrier 2016. Après une démonstration éclair courant juin 2016, (Durant l’E3 aux Etats-Unis.), Sony ne s’est pas risqué dans le strass, les paillettes et l’effervescence boulimique de nouvelles de nouvelles de l’événement américain. Au contraire, le choix arrêté a honoré l’effet simple de petites annonces, dédiées et non plus délayées dans un flux difficile à suivre d’informations. L’une, le 07 juillet dernier, invitait les nippons et le reste du monde à patienter jusqu’au 19 juillet afin de connaître la commercialisation datée du jeu PlayStation 4.
Sauf retard, le marché européen accueillera Gravity Rush 2 à une date stratégiquement arrêtée au 30 novembre 2016. L’annonce insiste sans détours sur le caractère d’un jeu à faire-valoir pour son exclusivité et pour cause : Sony ne rencontre quasi aucune concurrence chez Microsoft, rival où les productions d’appel sortiront avant novembre 2016 ou dans un futur incertain. La PlayStation 4 s’offre luxueusement les répercussions bénéfiques de créations attirantes : le 19 novembre 2016, les amateurs de courses automobiles découvriront Gran Turismo Sports. Pour les plus jeunes et les grands voire les éternels enfants, deux nouveautés seront donc prévues quelques semaines seulement avant Noël.
La réédition du premier épisode, doublé par son faible prix, favorise depuis le premier trimestre 2016 la bonne presse autour d’un jeu devenu entre-temps une marque. En conséquence, le 30 novembre devient un jour globalement attendu, apprécié et accueilli avec bienveillance depuis quelques jours. Deux minutes de séquences vidéos en apprennent un peu plus sur un jeu resté discret jusqu’alors. Il semblerait, d’ailleurs, montrer ses premières faiblesses.
Décryptage vidéo.
En quelques instants, Gravity Rush 2 a rarement été aussi démonstratif. Les déplacements, les pouvoirs utilisés ou la mise en scène de villes scindées : la comparaison familière inévitable à Gravity Rush premier du nom, à plus forte raison réédité sur PlayStation 4, ne tiennent pas de la simple impression. La simple similitude au scénario met à mal l’idée d’une suite même si l’idée d’un nouvel épisode fascine.
La notion de « nouveautés » signifie actuellement « nouveaux personnages« . En toute honnêteté, il manquera quelque chose pour éviter d’être simplement suffisant. Visuellement, leur présentation s’avère fondamentale : elle manifeste une recherche artistique et est l’une des premières accroches à l’intention du futur joueur. (Comme l’est une première de couverture d’un livre en un sens.)
Mis en avant sans le moindre mot précis, les deux personnages principales agissent en duo pour une raison promotionnelle centrale : la création inédite d’un mode multijoueur. Il n’est pas une rumeur mais bien une certitude : il y a pourtant bien là un point névralgique à développer, à présenter sans aller dans l’excès et un atout inexploité. (Et ne le souhaitons pas inexploitable.)
Elire la PlayStation 4 comme console d’accueil accentue la volonté de pérenniser un nom référencé pour le constructeur nippon Sony. L’actualité en pointillés et la discrétion autour des apports d’un nouvel opus se rejoignent tous les deux dans une interprétation : Gravity Rush 2 paraît se contenter de maintenir une excellente idée à flot, une méthode simple pour attirer un peu plus de passionnés ou d’habituels frileux à tout changement.
A la peur possible d’être perdu ou déçu, deux réactions en vogue prêts à guetter toute nouveauté, le Blog LaMaisonMusee.com donne favorablement du temps au temps. Après tout, les messages spatiaux ou la lumières d’étoiles intéressantes déjà défuntes mettent du temps à parvenir. Actuellement, plane le doute. Y compris sur le maintien de la date du 30 novembre 2016.