Salah Abdeslam est actuellement incarcéré à Fleury-Mérogis (Essonne) I Capture d’écran
Trois juges du Conseil d'Etat sont chargés d'examiner la requête en référé. Ils devraient se prononcer très rapidement, précise-t-on, confirmant une information de nos confrères du Parisien. Salah Abdeslam avait déjà demandé au tribunal administratif de Versailles de suspendre en urgence sa vidéosurveillance, faisant valoir son droit au respect de sa vie privée. Mais dans une ordonnance rendue le 15 juillet, le juge des référés du tribunal avait estimé qu'il n'y avait pas d'urgence à mettre fin à ce régime. "Nous avons fait appel de l'ordonnance de référé", a déclaré Me Claire Waquet, avocate de Salah Abdeslam devant le Conseil d'Etat. Le recours a été déposé lundi, et il sera examiné jeudi à 10H30, a-t-elle précisé, ce qu'a confirmé l'institution. "Plus la situation est dure, plus il devient urgent de la faire cesser", a ajouté Claire Waquet. Salah Abdeslam est placé à l'isolement, sous vidéosurveillance permanente, dans la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), où il est incarcéré depuis le 27 avril. Ce système vise, d'après le gouvernement, à prévenir tout risque de suicide ou d'évasion. "On le surveille pour l'amener vivant à son procès dans quelques années", juge son avocat Frank Berton, d'après qui on le "rend dingue"! Des détails sur son quotidien en détention -de son brossage de dents au nombre de djellabas en sa possession- ont été révélés par voie de presse, début juillet, après une visite à Fleury-Mérogis d'un député Les Républicains. Un amendement de l'opposition retenu dans le cadre du projet de loi qui prolonge l'état d'urgence renforce la base légale permettant des mesures de vidéosurveillance en prison. Cela pourrait mettre à mal l'un des arguments de la défense de Salah Abdeslam, souligne Le Parisien. Devant le tribunal administratif de Versailles, Frank Berton avait en effet contesté le régime juridique encadrant la vidéosurveillance, un arrêté pris par le ministre de la Justice le 9 juin dernier. FG