Prometheus

Par Mrvladdy @mrvladdycrane

Prometheus. 2 heures 03. États-Unis. Science-fiction – Épouvante. Sortie en France le 30 mai 2012. Réalisé par Ridley Scott avec Noomi Rapace, Michael Fassbender, Charlize Theron, Idris Elba, Guy Pearce, Logan Marshall-Green, Sean Harris, Rafe Spall, Emun Elliott, Benedict Wong, Kate Dickie…

Une équipe d’explorateurs découvre un indice sur l’origine de l’humanité sur Terre. Cette découverte les entraîne dans un voyage fascinant jusqu’aux recoins les plus sombres de l’univers. Là-bas, un affrontement terrifiant qui décidera de l’avenir de l’humanité les attend.

« Les grandes choses ont de petits commencements. »

Avant de me décider de me refaire la saga Alien, j’avais quelques craintes concernant « Prometheus ». En effet, je n’avais pas revu ce film depuis sa sortie en salles et je dois bien avouer qu’il ne m’avait pas laissé un souvenir exceptionnel. C’est donc avec un peu de crainte mais une réelle volonté de vouloir laisser une seconde chance à ce projet que je me suis mis à le revoir en Blu-ray.

Malheureusement, il n’y a pas eu de miracle. La pilule est un peu mieux passé cette fois-ci car je savais à quoi m’attendre mais je suis loin d’être fan de ce scénario écrit par Damon Lindelof et Jon Spaihts. Il y a de bonnes idées dans ce « presque préquel » d’ « Alien, le huitième passager » mais qu’est-ce que je m’ennuie devant. A part parler et nous faire de long discours, on n’a vraiment pas grand-chose à se mettre sous la dent.

Renier un peu le divertissement pur pour se recentrer sur un climat tendu et une pression constante me fait bien plaisir seulement voilà, cette fois-ci, la mayonnaise ne prend pas sur moi. J’ai eu cette désagréable sensation tout au long qu’on a voulu me vendre un film particulier et qu’au final, on m’a offert autre chose. On repart sur une nouvelle mythologie (pas inintéressante d’ailleurs) mais l’ensemble est bien trop mou pour parvenir à me captiver.

Ce qui est dommage, c’est que pourtant la distribution fait le boulot. Bon je ne suis pas spécialement fan de Noomi Rapace (Elizabeth Shaw) mais elle s’en sort bien. J’aurais aimé qu’on fasse de son personnage une femme aussi forte que Ripley mais au moins, la comédienne nous montre autre chose et apporte sa propre personnalité. Elle est en tout cas moins fade que Logan Marshall-Green (Charlie Holloway) qui n’est jamais parvenu à me convaincre.

Michael Fassbender (David) est un acteur que j’apprécie. Sa vision froide platine de l’androïde est pas mal à défaut d’être originale mais là encore, je trouve qu’il manque un petit quelque chose pour être mémorable. Le comédien a beau être charismatique, il n’a jamais réussi à me faire oublier Lance Henriksen, ni même Ian Holm que je trouvais bien meilleur dans ce registre.

Charlize Theron (Meredith Vickers) m’a bien plu. C’est dommage que l’aspect froid de son rôle soit trop caricatural car je pense qu’il y avait matière à faire mieux. Niveau caricature, on ne fera pas pire que Guy Pearce (Peter Weyland) qui n’est pas aidé par son maquillage mais dont je suis plutôt content au final qu’on le voit peu.

Assez anecdotique, Sean Harris (Fifield) et Rafe Spall (Milburn) sont sympathique tandis que Benedict Wong (Ravel) et Kate Dickie (Ford) font surtout office de figurants. Sortant un peu du lot, j’ai adoré Idris Elba (Janek), classe et charismatique en toute circonstance même si ça ne sera pas son personnage que je lui préfère dans sa filmographie.

Avec un retour aux sources, le come-back dans cet univers de Ridley Scott était vachement attendu. Si le fond ne m’a pas spécialement convaincu, en revanche, je ne peux être que épaté par la forme. Sa mise en scène est vraiment magnifique. Alors oui, avec ses idées et son montage, c’est très mou du genou mais le long métrage n’en demeure pas moins très beau et agréable à voir.

Visuellement, c’est presque parfait (quelques effets comme l’opération de Shaw ne m’ont pas toujours convaincu). Les décors sont bien exploité et se suffisent presque à eux seuls. La photographie est très belle et j’ai beaucoup aimé la lumière également. En fait, pour un film dont le récit est sensé se déroulé avant « Alien, le huitième passager », la technologie montré à l’écran parait presque trop avancé mais ça n’enlève en rien au plaisir visuel que j’ai pu avoir et qui a sauvé de nouveau ma projection. La musique signée Marc Streitenfeld est pas mal aussi, tout en sobriété.

Pour résumer, le pari de Ridley Scott de nous offrir un « presque prequel » ainsi qu’une nouvelle mythologie avec « Prometheus » était risqué. De mon côté malheureusement, cela n’a pas payé. Si visuellement, c’est très beau avec une réalisation impeccable, dans le fond, je me suis royalement ennuyé et ce n’est pas la dernière demi-heure un peu plus rythmé qui rehausse le film à mes yeux. Je ne regrette pas de lui avoir laissé une seconde chance mais ce n’est clairement pas un film que je reverrais souvent. Trop bavard sans forcément être passionnant, ma déception est à la hauteur de mon attente vis à vis de ce projet.