Le PDG de Niantic, John Hanke, a enfin pris la parole pour confirmer certaines rumeurs à propos de futures mises à jour du phénomène qu’est Pokémon GO.
Ce n’est pas parce que la bourse de Tokyo vient tout juste de comprendre que Nintendo n’était pas la principale entreprise derrière Pokémon GO que le succès du jeu mobile s’est pour autant estompé. L’application continue de voir son bassin d’utilisateurs s’élargir, notamment en intégrant de nouveaux marchés, dont le Japon et la France.
Le développeur Niantic est conscient toutefois que cette soudaine ascension peut rapidement devenir éphémère. Mais l’entreprise a plus d’un tour dans son sac, comme a laissé entendre son PDG devant une foule de plus de 6 000 personnes ce weekend dans le cadre du Comic-Con de San Diego.
De nouveaux Pokémon
C’est un secret de polichinelle que la stratégie de Niantic partagera celle employée par Game Freak lors de la conception des jeux Pokémon destinés aux consoles portables de Nintendo. Le slogan aura beau être «Attrapez-les tous», la réalité est que de nouvelles générations de Pokémon seront constamment introduites à Pokémon GO, comme ce fût le cas sur Game Boy, Nintendo DS, et Nintendo 3DS.
«Au-delà de la première génération, il y en a d’autres qui pourraient trouver leur chemin dans notre univers», a admis John Hanke. «Nous sommes impatients de trouver des moyens intéressants pour les intégrer au courant des prochains mois et des années à venir.»
Pour le moment, quatre Pokémon peuvent uniquement être observés sur certains continents.
Pour le moment, 151 espèces de Pokémon sont présentes dans Pokémon GO. Certains Pokémon sont d’ailleurs uniquement présents sur un seul continent. Tauros ne se retrouve qu’en Amérique du Nord. Mr. Mime quant à lui est uniquement en Europe. Farfetch’d (Canarticho) se retrouve seulement en Asie. Et Kangaskhan (Kangourex) est réservé aux joueurs situés en Australasie.
Échange de Pokémon entre les joueurs
Si vous n’avez pas l’intention de voyager uniquement dans le but de remplir votre Pokédex, il y aura heureusement un autre moyen de parvenir à vos fins.
Hanke a ainsi confirmé que Niantic n’avait pas oublié l’une des fonctions les plus revendiquées par les joueurs, d’ailleurs dans la bande-annonce du jeu, soit la possibilité d’échanger des Pokémon avec d’autres joueurs. L’équipe réfléchit déjà sur la mise à jour qui viendra ajouter les échanges de Pokémon entre utilisateurs, mais aussi l’élevage et la reproduction de Pokémon. Encore une fois, ces mécaniques de jeu sont puisées de la série originale.
#PokemonGO Team Leaders revealed! Team Valor: Candela. Team Mystic: Blanche. Team Instinct: Spark. pic.twitter.com/j05H5K0tfY
— Pokémon GO (@PokemonGoApp) July 24, 2016
Malheureusement, aucun échéancier n’a été dévoilé concernant ces nouveautés. «Je n’ai pas de date pour vous», a répondu Hanke au sujet de ces nouvelles fonctionnalités. «Nous travaillons très fort pour maintenir les serveurs actifs. Nous travaillons [aussi sur cette mise à jour], mais il faudra être patient.»
Tout porte à croire donc qu’il faudra attendre que la phase de lancement du jeu soit terminée, et que les serveurs se stabilisent. Les utilisateurs de Pokémon GO de la première heure ont certainement remarqué qu’il y avait eu amélioration à ce chapitre.
La personnalisation de PokéStops
On pourrait voir des PokéStops devenir des PokéCenters, des hôpitaux qui permettraient de soigner vos Pokémon lors d’un arrêt.
Hanke a également mis l’accent sur les PokéStops et à leur potentiel de personnalisation. Des commerçants profitent déjà du succès de Pokémon GO en y plaçant des modules de leurre pour attirer des Pokémon – et des joueurs qui pourront être convertis en clients par la bande. Niantic envisage de permettre le changement de vocation de ces PokéStops.
«Voilà une idée assez cool que d’acquérir un objet qui puisse modifier la fonction d’un PokéStop en lui ajoutant une nouvelle capacité», a-t-il déclaré. Par exemple, on pourrait voir des PokéStops devenir des PokéCenters, des hôpitaux qui permettraient de soigner vos Pokémon lors d’un arrêt.
Bien sûr, de futurs partenariats avec certaines chaînes sont également prévisibles, comme c’est d’ailleurs le cas avec les restaurants McDonald’s au Japon.
Une application de remise en forme
Autre aspect intéressant qui a été évoqué lors de ce panel : le fait que les limitations du jeu, qui peuvent frustrer certains joueurs, ont été implantées de façon intentionnelle. Notamment, devoir sortir de chez soi pour attraper des Pokémon : «Il y a des gens qui vont maintenant prendre une marche après le souper», a souligné Hanke.
Fondamentalement, Pokémon GO a été conçu pour inciter les utilisateurs à faire de l’exercice, à échanger avec leur communauté, et à explorer leur quartier. «Nous ne voulions pas présenter le jeu comme une application de fitness ou quelque chose de cette nature», a-t-il expliqué. «J’ai des enfants. Je sais bien que l’on ne doit pas leur dire ce qu’il est bon pour eux.»
«Le jeu est un jeu, mais le jeu est aussi un prétexte pour sortir à l’extérieur, visiter votre ville, et s’amuser avec les autres», a-t-il conclu.