« Un an dans la vie de la Terre » (vidéo en accéléré, en anglais timelapse) épiée par le satellite DSCOVR chargé de photographier sa face éclairée toutes les deux heures.
Lancé en février 2015, le satellite de la Nasa DSCOVR, conçu en partenariat avec la NOAA et l’U.S. Air Force, offrait le 6 juillet 2015 sa première image composite de la partie éclairée de la Terre. Depuis, il ne la quitte plus des yeux, gravitant autour du Soleil au même rythme que notre Planète, depuis sa position sur le point de Lagrange 1 (L1), entre les deux corps célestes, à quelque 1,5 million de kilomètres. Sa mission ? D’abord, surveiller le flux de vent solaire afin d’alerter au cas où des bourrasques menaçantes s’approchent. Et, parallèlement, délivrer des vues quotidiennes de notre biosphère qui, cumulées, permettent aux chercheurs de suivre l’évolution de son état de santé. Principalement sur le plan des changements de sa surface (végétation, déserts,…) et de son atmosphère (nuages, aérosols, etc.), en réponse au réchauffement global en cours et l’érosion de nombreux écosystèmes : déforestation, progression des déserts, pollutions (océans et atmosphère)…
Dans la vidéo ci-dessus, Jay Herman, responsable scientifique d’EPIC (Earth Polychromatic Imaging Camera), instrument qui capture toutes les deux heures plusieurs jeux d’images dans 10 longues d’onde, présente « une année dans la vie de la Terre ». Cela représente un montage de plus 3.000 vues du globe terrestre au cours d’une révolution complète autour du Soleil. Tout cela condensé en 2 minutes et 47 secondes. Nous sommes tous sur la vidéo, sur cette petite « bille bleue », oasis qui se déplace entre deux mondes hostiles : Vénus et Mars.
Vu de l’espace, les moments forts de cette année écoulée furent deux transits de la Lune, l’ombre de notre satellite lors de l’éclipse du 9 mars 2016, et aussi un beau trio de cyclones, ensemble au-dessus du Pacifique.