Le dépistage classique de l’hépatite B (VHB) qui repose sur un test sanguin réalisé en laboratoire doit permettre de repérer les personnes porteuses du virus afin de les prendre en charge rapidement et d’autre part, proposer une vaccination à celles qui n’ont jamais été infectées mais qui sont exposées au risque. Mais ce dépistage n’est pas toujours accessible aux populations à risque élevé, dont les personnes originaires de zones touchées par le virus, ayant des comportements sexuels à risque, les usagers de drogues, les détenus, ou l’entourage des personnes infectées par le virus.
55% des personnes atteintes d’hépatite B en France ignorent leur statut : un test d’utilisation simple permettant d’atteindre des populations particulièrement exposées, insuffisamment dépistées ou éloignées des structures de soins a donc toute sa place dans la stratégie de dépistage de l’hépatite B.
Une seule goutte de sang prélevée par microponction au bout du doigt, c’est tout ce qui est nécessaire pour effectuer un TROD. Le dépistage devient alors plus acceptable, plus rapide et praticable dans un cadre non médicalisé, par le biais de structures associatives et médico-sociales de terrain.
Un outil complémentaire au test sanguin classique : le seul TROD actuellement commercialisé en France ne détectant que l’un des trois marqueurs de la maladie (l’antigène HBs), il ne permet ainsi que d’identifier les personnes infectées par le virus. Le TROD hépatite B ne peut donc se substituer au test réalisé en laboratoire, qui reste le test de référence dans le dépistage de l’hépatite B. Ainsi,
– en cas de résultat positif, le résultat devra toujours être confirmé par un test sanguin classique,
– en cas de résultat négatif, une confirmation par test sanguin classique devra être encouragée afin de savoir si la personne peut bénéficier d’une vaccination.
Le TROD, une opportunité de contact avec le système de santé : c’est donc à la fois une occasion de contact à saisir pour diffuser des messages généraux de prévention et de réduction des risques mais aussi de pouvoir mettre en œuvre un dépistage combiné du VIH (Visuel ci-contre)/hépatites B et C. C’est la préconisation de la HAS, en s’appuyant sur les TROD existants pour ces trois virus.
La HAS recommande qu’un plus grand nombre d’associations volontaires puissent participer au dépistage et disposer de formations élargies aux infections sexuellement transmissibles (IST) et à la vaccination.
Source : HAS Communiqué 25 juillet 2016 Dépistage de l’hépatite B : des tests rapides (TROD) pour toucher les populations éloignées du système de soins