Après Les Choses en Face (2006), premier album qui révélait alors son auteur en petit frère de Daniel Darc, Miossec ou Dominique A, Joseph d'Anvers n'a pas voulu rester sur ses acquis. Faisant suite à d'autres aventures musicales entre post-rock slammé et hardcore (au sein de deux groupes indés furieux, Polagirl et Super 8), ce premier album, calme et mélancolique, correspondait donc à un besoin de souffler et n'avait rien d'un manifeste.
Au fil d'une tournée d'un an et demi qui l'a vu passer par le Printemps de Bourges, les Francofolies, Solidays ou encore le Japon, Joseph écrit les prémisses de ce nouvel album. Seul dans son local de la Goutte d'Or, voulant sortir de la formule guitare-voix qu'il a déjà pratiquée, Joseph inverse sa méthode : se concentrant sur les rythmiques, bricolant des beats et posant des lignes de basse, avant de simplement penser à placer sa voix. Ses disques de chevet d'alors (les Beastie Boys, Gorillaz, Radiohead, Blonde Redhead, Björk ou Beck) lui ont en effet donné des envies de groove, de sons humides et de batterie rentre-dedans. Loin de l'esprit des nuits tourmentées et des bars de Pigalle, Joseph se décide à quitter le territoire qu'il avait déjà balisé pour prendre le large et les risques qui vont avec. Premier pas vers l'inconnu, entre Paris, Rio, New York et Los Angeles : changer d'horizon…
Commence alors pour Joseph une révolution interne et intime qui va l'emmener loin de ses bases. Pour l'aider à mettre en forme ses nouveaux morceaux, il cherche un producteur habitué à jongler avec les riffs de rock et les pulsations du hip hop. Ce sera Mario Caldato Jr. Le producteur américain, familier des collaborations prestigieuses (Beastie Boys, Jon Spencer Blues Explosion, Jack Johnson, Beck, G Love, Day One…), accepte le pari de prendre en main les morceaux du jeune Français.
Accompagné d'une seule guitare, Joseph part pour Rio de Janeiro rejoindre Caldato, où il va être accueilli par une vraie famille. Domenico Lancelotti (batterie et MPC) et Kassin (basse), deux des artisans du nouveau son brésilien (CSS, Artificial, Marcelo D2, Moreno+2…), Moreno Veloso (fils de Caetano, à la contrebasse), Roberto Pollo (piano et claviers), Vanessa Da Mata (aux chœurs) seront ses partenaires de luxe au fil de cette aventure. En maître de cérémonie de cette nouvelle génération de musiciens brésiliens, Mario Caldato Jr orchestre l'ensemble en privilégiant la spontanéité et les heureux accidents. L'Américain joue avec les sons et transcende l'ensemble. « Il a bossé avec mes chansons comme un producteur de hip hop ». Le métissage recherché par Joseph est en marche.
L'histoire du disque se poursuit à Los Angeles, pour le mix. Joseph y rencontre Money Mark, autre membre de la galaxie Beasties et ami de Mario, qui posera sa voix sur “Kids”. Clin d'œil au film de Larry Clark, cette chanson souligne la veine plus pop de ce deuxième album qui décrochedes mélodies lumineuses pour mieux nous accrocher à ses textes plus sombres.
Treize chansons pour un nouveau départ, un retour aux amours premières. « Tout a pris sens au moment où les choses se sont faites, au gré des voyages et des rencontres ».
Les jours sauvages
Tracklist:1. Kids (feat. Money Mark)
2. Le continent
3. Entre mes mains
4. A mi-distance (feat. The Rodeo)
5. 1000 fois
6. Par avance
7. Le bât blesse
8. Le funambule
9. L'amnésie
10. Sept jours d'une vie
11. Les chiens (mangent les chiens)
12. Les anonymes
13. Les rosesAcheter cet album ( avec Amazon)
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