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[critique] H2G2 : The Hitchhicker's Guide to the galaxy

Par Vance @Great_Wenceslas
[critique] H2G2 : The Hitchhicker's Guide to the galaxy l'Avis de Nico

L'autre jour, en regardant les dernières sorties SF au rayon livre d'une boutique spécialisée, je tombe sur l'édition des 5 volumes de H2G2.

Aussitôt, j'ai repensé à la bande annonce du film qui à l'époque ne m'avait absolument pas convaincu d'aller au cinéma. En lisant la quatrième de couverture, je me suis dit que finalement le livre n'avait pas l'air mauvais, et puisqu'on y était, j'avais peut-être eu tort de ne pas encore avoir regardé le film.

Je file direct au rayon vidéo et super : le DVD est bradé.

Après tout, c'est dans l'esprit des Monty Python paraît-il...

Et puis le casting ! Martin Freeman, Sam Rockwell, Bill Nighy, Mos Def, Alan Rickman, Helen Mirren, et même Jason Schwartzman...

Hop, le DVD inséré, je ne prends même pas le temps de choisir la langue et laisse le film en VF... Ouh la ! je crois que j'aurais mieux fait de l'écouter en VO. Car je pense que c'est l'une des raisons qui font que je n'ai pas aimé le film. Je ne peux pas dire qu'il soit mauvais, c'est juste que je n'ai pas ri un seul instant.

Et puis, je m'attendais à quelque chose de vraiment drôle. J'aime bien l'humour absurde, et ce film regorge d'idées géniales... Mais, je ne sais pas, elles retombent toutes à plat.

Et pourtant le début s'annonçait plutôt très bien : des dauphins qui chantent. Oui... mais non. En fait, la VF gâche tout.

Ensuite ça ne décolle jamais. C'est lourd. Pas vulgaire, juste fade.

Le délire du "42", ouais, ça, ça me plaît. Alors pourquoi n'ai-je pas trouvé ça fendard ? C'est comme le coup du cachalot. Sur le papier, ça pourrait être drôle. C'est juste nul. Et pas vraiment si délirant.

Et le robot dépressif qui a l'air de plaire à tout le monde ? Non vraiment, qu'est-ce qui le rend marrant ? Pas une seule fois il ne m'a décroché un sourire.

Allez, j'avoue que le coup du constructeur fier de son fjord à la fin m'a plu.

Que reste-t-il de cette petite diffusion ? Le sentiment d'être passé à côté du film. Peut-être faut-il le voir à plusieurs, entre amis, ou au cinéma. Le rire est communicatif. Là pour le coup, je ne peux même pas dire que c'est un mauvais film, c'est passé agréablement mais c'est totalement creux, quoi.

Si vous voulez voir ce film, je vous le conseille entouré de potes, au cours d'une soirée pizza. Ca passera mieux.

Mais prévoyez de diffuser Galaxy Quest de suite pour rester dans le genre et enfin rire.

[critique] H2G2 : The Hitchhicker's Guide to the galaxy

Sale journée pour le Terrien Arthur Dent. Sa maison est sur le point d'être rasée par un bulldozer, il découvre que son meilleur ami, Ford Prefect, est un extraterrestre et pour couronner le tout, la Terre va être pulvérisée dans quelques minutes pour faire de la place à une voie express hyperspatiale.
Arthur a une chance de survivre, mais il doit pour cela se faire prendre en stop par un vaisseau spatial, avec l'aide de Ford. Sa plus grande aventure va commencer au moment où notre propre monde disparaît... Arthur se jette dans l'inconnu et entame un délirant périple au cours duquel il va découvrir la véritable nature de l'univers.

[critique] H2G2 Hitchhicker's Guide galaxy

l'Avis de Vance

: la transposition au cinéma d'un Hitch Hiker's Guide to Galaxy feuilleton radiophonique de la BBC de la fin des années 70, déjà transcrit par Douglas Adams vers la même époque en une série de livres dans lesquels un humour à la Monty Python enjolivait les règles propres au space-opera.

Au cinéma, c'est autre chose.

Pensez donc : faire tenir en deux heures une véritable compilation de nonsense fondée sur un traitement de la science-fiction débridé et ultra référentiel ! Une gageure, s'il en était. Car l'idée de départ est alléchante : à la suite d'une (monumentale !) erreur, la Terre va être détruite. Un Terrien parvient à échapper au cataclysme grâce à l'aide apportée par un auto-stoppeur galactique qu'il suivra donc à travers l'Univers et dont il partagera les aventures les plus pittoresques. Au passage, on apprend que l'Homme n'est pas (et de loin !) l'espèce la plus intelligente sur sa planète et on aura même la réponse à la grande question sur le Sens de la vie...

Certes, il y avait matière à travailler : les effets spéciaux numériques actuels permettaient de traduire une vision picaresque d'un univers dans lequel l'homme n'a plus sa place et l'engagement des studios Henson amenait le savoir-faire propre à l'animation de personnages plus farfelus les uns que les autres. Disons-le tout de go : c'est bien sous cet angle que le film s'avère le plus réussi. Pour le reste, l'ennui guette le spectateur car l'ensemble est effectivement assez terne, sans le rythme ni l'énergie jubilatoire qu'on était en droit d'attendre. Le postulat de départ est sympathique, l'intro en voix off lance le ton (et s'accompagne d'une chansonnette qui aurait eu sa place dans Monty Python's Meaning of Life), mais ça s'abîme très vite en une succession de saynètes à bord d'un vaisseau rigolo, quand ce ne sont pas des longues séquences de présentation assez vaines.

Certes, de beaux décors, des moments de rigolade, mais rien de transcendant car la mise en scène ne permet pas de nous tenir en haleine et hésite entre les débordements comiques et une ligne de conduite beaucoup plus sage qu'il n'y paraissait (en ce sens, l'histoire d'amour flingue complètement l'aspect déjanté de l'idée originelle : dès que le héros parle de celle qu'il aurait pu aimer, on sait déjà où le metteur en scène veut nous emmener - et on se trompe pas). Du coup, les personnages brossés à grands coups de tics visuels et de phrasesloufoques sont d'une vacuité terrible : ils ne renforcent pas du tout les gags et ne permettent pas d'accorder du crédit aux bons sentiments qu'on essaie de nous faire avaler.

Alors oui, ce sont les non-humains qui s'en tirent le mieux, les pitoyablesdont la technologie est inversement proportionnelle à leur fluidité de mouvement (ils rappellent par leur gaucherie les Mundoshawans qu'on aperçoit au début du Vogons,

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Cinquième Elément) et lerobot Marvin qui promène sa dépression (avec la voix d' Alan Rickman) tout au long du métrage en tête. John Malkovich n'est qu'un clin d'œil inutile : une fausse bonne idée vite balayée.

Et les références : sans être aussi hénaurmes et nombreuses que promis, elles savent arracher un sourire au connaisseur (le couteau-laser à griller les tranches de pain de mie qui émet le vrombissement caractéristique des lightsabers Jedi). L'adaptation est peut-être (plutôt) fidèle, le film, lui, est presque indigeste : le format feuilleton aurait été plus approprié.

Au final, demeurent juste quelques bons moments. Et c'est tout. Achetez les livres !

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