En lisant Le Tour de France par deux enfants, j'ai retrouvé mes parents. Leurs héros, en particulier. Ils n'étaient pas tous français (Fleming, par exemple), mais ils avaient la même caractéristique : s'être élevés d'en bas et travailler pour le bien collectif. J'y ai aussi retrouvé la vie de mon père : la capacité à traverser des épreuves qui me semblent insurmontables mais pas d'ambition plus élevée qu'un bonheur calme. Et le sens du devoir, pour eux. Pas asséné aux autres. Je ne me suis rendu compte de tout ceci que récemment.
Si cela me paraît bizarre, c'est que les valeurs que clame désormais notre société ne sont plus celles-ci. On nous parle de "créateur de valeur", de bling bling. La troisième République glorifiait le peuple, la cinquième, l'égoïsme.