Plus les mois passent et éloignent de la présidentielle 2007, plus le leader centriste voit sa place diminuer dans le paysage politique.
La France peut-elle échapper à la bipolarisation qui règne dans toutes les démocraties modernes ?
C'est peu probable.
A quel titre, pourrait-il y avoir une exception Française en la matière ?
La présidentielle organise désormais la totalité du jeu politique. La présidentielle ne connaît qu'un repère : qui peut être en finale pour gagner ? Aucune finale ne se joue à trois.
Par conséquent, le pari de François Bayrou repose sur des bases très incertaines et peu rationnelles.
L'opinion aujourd'hui n'a que deux centres d'intérêt :
* qui va représenter le PS lors de la présidentielle ?
* Sarkozy va-t-il se représenter ?
Les autres questions relèvent d'une "seconde division". Les Européennes et les Régionales vont encore cristalliser l'opinion qui va fixer ses votes à partir d'un repère simple : soutenir ou sanctionner le Président.
Sur tous ces créneaux, Bayrou n'a plus d'espace.
Il lui faut rapidement reconsidérer son positionnement car on assiste à une agonie lente mais conduisant à une marginalisation déjà programmée et pour partie commencée significativement.